La bagarre de ce jeudi 3 août entre les pensionnaires de la prison centrale de Rumonge a fait plus de 21 blessés. Parmi ceux-ci, un policier et le colonel Kadende touché grièvement au niveau du dos. Avec deux autres prisonniers gravement blessés, cet officier sera évacué à l’hôpital.

Deux versions se dégagent quant à la cause de ces altercations qui ont duré plusieurs heures avant d’être maîtrisées par la police, elle n’a pas hésité à tirer des coups de feu. Certains prisonniers accusent le directeur de cette prison de sympathiser avec les prisonniers affiliés au parti Cndd-Fdd.

Ils lui reprochent de leur confier des responsabilités alors que les représentants des prisonniers, soutiennent-ils, doivent en principe, sortir des élections, tel que recommandé par le règlement pénitentiaire.

Selon Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police, des prisonniers s’en sont pris aux cuisiniers pour cause d’une quantité insuffisante de ration alimentaire. Les représentants des prisonniers se sont interposés, poursuivent-ils, et eux-mêmes ont été pris pour cible.

«La police a tiré en l’air. Il n’y avait pas d’autres alternatives pour empêcher surtout à ceux qui pouvaient se faire la belle de passer par-dessus la clôture de la prison».

M. Nkurikiye évoque que 19 prisonniers, à l’origine de ces échauffourées, ont été mutés vers d’autres prisons. Avant de soutenir que seuls un policier et un prisonnier nommé Kadende ont été blessés par balles.

Dans la matinée de ce vendredi 4 août, la police effectuera une fouille-perquisition dans cet établissement carcéral. Différents objets seront saisis. Ce porte-parole de la police évoque notamment 16 pantalons et 15 vestes de tenues policières, 4 imperméables pour policiers. Et d’ajouter une paire de bottine, 244 boules de chanvre, 146 couteaux, des cartes SIM, des boissons prohibées, des produits pharmaceutiques, etc.