mar
25
2017

Al Shebab : le terrorisme est une réalité au Rwanda

Al Shebab envoie des messages au Rwanda chaque fois que les 46 djihadistes détenus accusés de terrorisme sont déférés devant le tribunal, selon ACP Denis Basabose en charge de l’Unité Antiterroriste au sein de la Police Nationale du Rwanda.

ACP Basabose a reconnu devant les agents de la sécurité des endroits publics en formation hier que le terrorisme est une réalité au Rwanda.

Ceux qui sont chargés de la sécurité dans les grands buildings, les marchés et les hôpitaux où se rencontrent beaucoup de gens sont conviés à maintenir la sécurité avec une extrême vigilance, toujours selon ACP Basabose.

Les agents en formations étaient issus des organes de la sécurité de ces buildings. Il y avait aussi les autorités de la Ville de Kigali, et des autres organes. Le but de la formation était d’affiner une meilleure stratégie pour faire face à d’éventuels actes de terrorisme dirigés souvent contre de grands bâtiments ou des endroits publics.

L’on a commencé à parler d’actes terroristes au Rwanda en 2016 quand la Police avait mis la main sur des suspects à Kigali, et quand d’autres suspects ont été fusillés à Bugarama dans le district de Rusizi.

« Au Rwanda, nous sommes devenus la cible des El Shebab parce que nous avons mis en prison des djihadistes. Chaque fois que le Tribunal fait comparaître ces terroristes détenus, El Shebab sort un message », a indiqué ACP Basabose.

Il a informé que maintenant 46 djihadistes sont détenus. Ils ont été dénoncés par deux filles arrêtées à l’aéroport en partance pour le groupe ″Islamic State″.

Il a ajouté que 26 autres djihadistes ont quitté le Rwanda et subissent une formation dispensée par des groupes terroristes. D’autres ont été arrêtés alors qu’ils étaient venus espionner des endroits où se rencontre un grand public et qui sont susceptibles de faire l’objet d’attaques.

Un suspect arrêté a avoué qu’il était venu dans ce cadre et qu’il a déjà espionné deux endroits publics dans la Ville de Kigali. Un autre suspect a été à Rusizi.

ACP Basabose a demandé aux agents de sécurité des endroits publics et aux propriétaires de ces endroits de superviser le déroulement de la sécurité eux-mêmes. Car, les lacunes persistent dans ce secteur.

« Certains hôtels, marchés, hôpitaux, et institutions diverses, et autres endroits fréquentés par un large public, ne sont pas encore dotés de scanners pour faire le contrôle de ceux qui entrent. D’autres endroits ont de tels équipements, mais qui ne fonctionnent pas. D’autres endroits encore ont ces équipements, mais ne savent pas s’en servir. Les gens qui y passent comme de routine », a-t-il poursuivi.

Le Patron de l’Unité Antiterroriste de la Police a ajouté que peu d’endroits publics sont dotés de Camera (CCTV) capables de surveiller au moins ceux qui entrent ou les véhicules en stationnement.

Il a conclu que toute cette énumération est une lacune grave qui peut avantager des actes terroristes et, partant, cette lacune mérite une réponse très urgente.

Les agents de sécurité de ces sites sont exhortés à faire preuve d’une extrême vigilance. Car, ce sont de tels sites lacunaires au niveau sécuritaire que convoitent les groupes terroristes.

                                                                                                                        

 

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