mai
06
2015

Cléa Kahn-Sriber (RSF): “L’UE doit prendre des mesures concrètes pour engager le gouvernement burundais à respecter la liberté de la presse. Et l'UA...”

“Nous demandons à l’Union Européenne de prendre des mesures concrètes pour engager le gouvernement burundais à respecter la liberté de la presse”. C’est ce que déclare Cléa Kahn-Sriber, responsable du Bureau Afrique de Reporters Sans Frontières dans un entretien accordé à Infos Grands Lacs. “Les condamnations de l’UE contre les atteintes aux médias ne sont pas suffisantes”, souligne Kahn-Sriber. “L’UE est en effet très impliquée dans le soutien au gouvernement burundais pour le processus electoral, il serait bon que ce soutien financier ne se fasse pas sans demander des comptes” aux autorités nationales “sur certains points qui sont très importants, notamment la liberté d’expression”.

Kahn-Sriber s’est exprimé au terme d’une conference de presse qui s’est tenue hier au Club de la Presse de Bruxelles sur la situation des médias burundais. Cette initiative, lancée par la FIJ, l’Institut Panos Europe, l’Institut Panos Grands Lacs, Radio Netherlands, Vita et Reporters sans Frontières avait comme objectif d’alerter l’opinion publique et la Communauté internationale, dont l’Union Européenne, à propos de la vague de repression qui s’est abattue sur les medias burundais au lendemain de l’annonce de la candidature du Président sortant, Pierre Nkurunziza, pour les élections présidentielles prévues au mois de juin. “À Bruxelles nous avons voulu interpelé l’UE, mais il serait tout aussi important de pouvoir lancer une action de plaidoyer auprès de l’Union Africaine, qui n’est malheureusement meme plus un acteur auquel faire appel pour taper d’imposer à ses Etats membres” le Burundi “comme une de leurs priorités”.

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00:03:50

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