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03
2016

Des ponts menacés, Mukaza risque l’isolement

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En cas de pluie, le Boulevard du 1er Novembre devient quasi impraticable au niveau de la Brarudi / Photo : IWACU

Des crues de rivière fragilisent certains ponts donnant accès à la commune Mukaza. Les routes et boulevards ne sont pas épargnés.

Le pont Muha sur l’Avenue du Large, est déjà hors usage. Seuls les piétons passent. La route Bujumbura-Rumonge permet aux citadins de Kinindo et Kibenga d’accéder à la commune Mukaza.

Sur le Boulevard du 1er Novembre, le pont reliant Ngagara à Buyenzi est menacé. Des sédiments ont envahi le lit de la rivière Ntahangwa. Les buses sont presque bouchées. Bloquées, les eaux se sont créé un autre chemin au niveau de la 25ème avenue de la zone Buyenzi. En cas de pluie, ses eaux se déversent sur le Boulevard du 1er novembre via les locaux de stockage de matériel de la Régideso et de l’usine Rafina.

« La situation est devenue intenable ici. Il suffit que la pluie tombe pour que le boulevard soit quasiment impraticable », déplore Y. K, un chauffeur venu s’approvisionner à la Brarudi.

A une vingtaine de mètres vers le centre-ville, devant le magasin Yamaha et l’ancienne usine COGETRAFF (fabrication des matelas), de larges trous remplis d’eaux de pluie au beau milieu de la route donnent du fil à retordre aux conducteurs.

« Tous les jours, nous payons des taxes et impôts. Voilà, l’état de nos avenues à quelques mètres du cśur de la ville de Bujumbura », se lamente un chauffeur rencontré sur place. Son véhicule était tombé dans un grand trou et cinq jeunes hommes ont exigé dix mille Fbu pour lui venir en aide. Et un passant d’ajouter : « La situation s’est empirée sous les yeux de certaines autorités qui empruntent ce boulevard. »

Au sud de la capitale, le pont Kanyosha et celui reliant Kinanira à Kanyosha ne sont pas épargnés. Eddy Kabura, un habitant de Kinanira, affirme qu’en cas de pluie, le pont est inondé. Les rives et les murs de soutènement commencent à tomber l’un après l’autre. Idem pour le pont de la République et le pont Ntahangwa (nord de Bujumbura) où les piliers sont menacés d’effondrement à cause de forts courants d’eau.

Les pouvoirs publics en alerte

Jean De Dieu Masumbuko, directeur des travaux routiers  à l’Office des routes, se veut rassurant : «En collaboration avec toutes les usines proches de la rivière Ntahangwa, nous sommes en train de faire le constat, d’inventorier les besoins et de mobiliser tous les concernés».

Le coût de réhabilitation de ce boulevard et le curage de cette rivière et des caniveaux est estimé à plus de 200 millions de Fbu. En ce qui est du pont Muha, le coût tourne autour de 940 millions de Fbu. Une réunion est prévue pour ce jeudi 25 février.

Pour Albert Mbonerane, militant pour la protection de l’environnement, cela résulte du mauvais entretien des caniveaux. Or, selon lui, les services techniques municipaux (SETEMU) disposent d’engins que l’on devrait mobiliser pour ces travaux. Si la situation perdure, il craint que la commune Mukaza risque de devenir inaccessible.

Rénovat Ndabashinze   

Source : IWACU 

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