mai
11
2018

Hon. Mukabalisa au Transform Africa pour plaider l’égalité des genres dans les TICs

Mme Mukabalisa Donatille, Présidente de la Chambre des Députés près le Parlement rwandais a émis des doutes sur l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (SDGs) tels qu’inscrits dans le manifeste- Vision 2063 de l’Union Africaine surtout pour ce qui est du chapitre de renforcement de capacité de la femme africaine et sa pleine participation dans toutes les sphères de prise de décision de la vie de leurs nations.

Ces SDGs précisent qu’à l’orée de 2063, la femme africaine aura les pleins droits économiques dont les droits de succession, de signature des accords, d’enregistrement et de gestion de son fond de commerce.

"Au moins 90% des femmes africaines seront des possesseurs de patrimoines générant des richesses économiques dont le titre foncier, le crédit et autres services financiers", a dit la Présidente du Parlement rwandais satisfaite de voir que son pays le Rwanda a fait un pas significatif dans sn arsenal juridique consacrant l’exécution et la poursuite de ces SDGs dont le fait que plus de 50% de femmes rwandaises occupent des postes étatiques électifs et autres gouvernementaux ; que beaucoup de pression se font pour que le secteur privé emboîte le pas.

Intervenant à la Conférence de Transform Africa de Kigali de ce mai 2018 qui entre autres thèmes traitait de stratégies à mettre en place pour la réalisation de l’égale participation des genres féminin et masculin dans la vie économique, sociale et politique des pays africains, la Présidente du Parlement a pris la tactique de plaider pour une évolution économique et mentale de tous les citoyens africains avant de penser genre.

"Il faut une volonté politique soutenue pour lutter contre les défis encore observés dans la participation des genres dans le domaine des technologies de l’Information et de la Communication, pour lutter contre la pauvreté qui assiège les femmes africaines", a-t-elle dit invitant les gouvernements africains à accroître le nombre de femmes dans les hautes instances de prise de décision de la vie nationale pour, en même temps, dépasser la ségrégation et autres violences sexuelles dirigées contre la femme et la jeune fille africaines.

Appréciant le pas franchi vers l’intégration économique africaine avec la création du marché commun africain (AfCFTA/African Continental Free Trade Agreement), "tout le bénéfice de cet accord ira aux femmes au cas où elles verront renforcée leur capacité technologique, pilier essentiel du développement des secteurs éducation, santé, Agriculture, commerce, tourisme et leur accès facile aux marchés".

"Les femmes ont leurs dons et talents autant que les hommes. Sans complémentarité, rien ne peut se faire. Il ne peut y avoir de développement essentiel de l’Afrique sans la participation de la femme africaine", a insisté la zambienne Amb. Dr Inonge Mbikusita au cours de cette communication sur les TICs et Gender.L’Ambassadrice de Suède au Rwanda, Jenny Ohlsson, participant aux travaux de cette conférence a dit que le combat pour l’égalité des genres continue dans son pays classé cinquième au palmarès des pays pratiquant le mieux la promotion du genre après le Rwanda, quatrième.

Mais faut-il voir si la ségrégation positive envers la femme telle que pratiquée en Suède est qualitativement la même qu’au Rwanda qui compte 64% de femmes siégeant au Parlement au moment qu’elles n’étaient que 17% en 1997. La constitution nationale rwandaise précise-t-elle que les femmes doivent être tout au moins 30% dans toutes les sphères de prise de décision concernant la vie nationale. Cela a vite été compris par les concernées qui luttent pour leur accès aux services financiers aux fins de transformer qualitativement leurs conditions de vie et avancer dans les mentalités sociales.

Les statistiques officielles montrent que celles qui n’ont pas encore accès aux produits financiers, sont passées de 32.2% en 2012 à rien que 13.6% actuellement, que 84% des femmes rwandais utilisent leurs téléphones portables, que le taux de scolarisation féminin est de 97.4% avec 41.8% de jeunes filles fréquentant les écoles techniques et 43.4% dans les humanités générales et universités.

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