jui
19
2017

La MONUSCO va fermer 5 bases fixes au Nord-Kivu pour plus de mobilité

La MONUSCO fermera, à partir du 31 juillet, cinq bases fixes dans les territoires de Walikale, Masisi et Lubero au Nord-Kivu, indique le Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU, Maman Sidikou dans un communiqué publié mercredi 19 juillet. Il précise que cette fermeture intervient dans le cadre du changement de mode opérationnel de la mission onusienne en RDC.  

Il s’agit de bases situées à Walikale-centre et de Bunyapuri (territoire de Walikale), à Masisi-centre et Nyabiondo (territoire de Masisi) et à Luofu (territoire de Lubero).

Le nouveau dispositif opérationnel consiste à privilégier la mobilité et la flexibilité des interventions militaires. Il est en ligne avec la stratégie adoptée par le département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies.  Il comprend des patrouilles longues distances, des patrouilles de démonstrations de présence, la surveillance aérienne et un déploiement rapide en cas d’incident de sécurité.

 « La MONUSCO change son mode opératoire, tout en veillant à continuer à remplir son mandat, c’est-à-dire qu’elle poursuit le soutien aux autorités congolaises dans la protection des civils », déclare M. Sidikou. 

Ce nouveau dispositif opérationnel est déjà en application dans le Kasaï, où la MONUSCO a déployé à ce jour trois compagnies, soit environ 350 hommes.

« Pour assurer la meilleure efficacité de ce dispositif, il est plus important que jamais que les communautés transmettent très rapidement toutes les informations concernant la sécurité à la MONUSCO », ont précisé les autorités militaires de la MONUSCO.

La MONUSCO renforcera donc le système d’alerte précoce et veillera à l’amélioration de l’accès aux populations. 

Actuellement, la MONUSCO peut déployer, selon le mandat défini dans la résolution 2348 de mars 2017, jusqu’à 16.215 militaires, contre 19.815 dans le mandat précédent.  

Pas de vide sécuritaire

Le commandant adjoint de la force de la MONUSCO, le général Commins, qui répondait aux inquiétudes des journalistes mercredi à la conférence de presse des Nations unies, estime que cette fermeture ne laissera pas un vide sécuritaire.

« Cette fermeture de base est une décision importante à laquelle nous ne saurons échapper mais qui a commencé à se traduire par un nouveau mode de fonctionnement et par un certain nombre de mesures, de manière à  faire en sorte que l’absence permanente des casques bleus de la MONUSCO dans ses bases ne se traduise pas par un vide sécuritaire. Notre mission sécuritaire reste la protection des civils, avec nos partenaires des FARDC et de la police », rappelle le général Commins.

Il fait remarquer que les anciennes décisions de fermeture de base n’ont pas entrainé la résurgence des violences.

« Nous avons déjà eu à fermer des bases précédemment. Nous avons fermé 9 bases ou détachements temporaires dans l’année qui s’est écoulée. Et donc, nous avons pu observer que notre départ n’a pas entrainé un surcroit ou une résurgence de la violence comme elle existait précédemment. Nous avons plusieurs exemples. Je pense à Pinga, Kashebere, Katale et à d’autres zones que nous avons quittées, mais  où nous continuons à être présents de manière moins permanente. Nous n’avons pas observé une résurgence de violences », note le Commandant adjoint de la force de la MONUSCO.

Il assure que cette décision a été prise « après une étude sérieuse de la situation sécuritaire autour de ces régions ».

Radio Okapi

 

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