avr
18
2018

Les balayeuses des rues travaillent dans des conditions difficiles

Les balayeuses des rues de la municipalité de Bujumbura travaillent dans des conditions difficiles et sont confrontées  souvent à des violences basées sur le genre. C’est pourquoi l’UNFPA en collaboration avec la mairie, a organisé une séance de sensibilisation à l’endroit de cette catégorie de personnel pour l’aider à surmonter  ces difficultés.

« L’hygiène constitue  une préoccupation pour toutes les  femmes. Après l’hygiène corporelle, elles doivent  aussi assurer celle de leurs entourages » ; telle est la motivation des  balayeuses des rues de la municipalité de Bujumbura. Malgré beaucoup d’efforts  qu’elles déploient dans l’exercice de cette activité, elles  sont découragées  par pas mal de difficultés.   

Difficultés rencontrées

« Le grand problème que nous avons, est le retard du salaire. Ce qui fait que  nous ne pouvons planifier aucun projet. Ce problème peut aussi  déstabiliser les relations  avec nos maris. Ces derniers  arrivent à l’étape  de nous interdire de travailler suite à ce retard de salaire. Il  arrive des cas où ce sont nos maris qui assurent la gestion et l’utilisation de ce qu’on a touché », indique Mme N.A , bénéficiaire de cette  séance. Toutefois  l’ignorance du code de la route constitue une des grandes causes des accidents  de roulage dans les rues qu’elles sont entrain de balayer. En plus des  problèmes déjà cités, il y a aussi  le problème de la combinaison des responsabilités familiales de la femme burundaise avec  celles du travail qui  n’est pas  facile à gérer. « Nous assistons souvent à l’étourdissement et à  l’évanouissement  des  femmes enceintes suite à  la fatigue, au stress, à  la faim et à la chaleur », témoigne l’une des balayeuses au  cours de la séance.

Comment  remédier  à cette situation ?

Mme  Jeanne Mpfayoguhora, secrétaire du  Forum National des Femmes estime que le retard des salaires ne devrait pas être une source de conflit entre la femme et son mari puisque lui aussi pourrait connaître une situation pareille à son travail. C’est pourquoi  elle a classé cette situation parmi les violences basées sur le genre. Quant au problème de l’ignorance du code de la route, OPC1 Eustache Ntagahoraho, chargé de la sécurité intérieure publique a appris à ces balayeuses comment  elles peuvent s’y prendre quand elles traversent la  route et comment  respecter les feux tricolores puisqu’elles travaillent dans des espaces très dangereux. C’est à ce moment qu’il a finalement  promis que la police va leur donner des panneaux de signalisation  qui vont indiquer  l’endroit où ils vont exécuter  les travaux d’assainissement afin d’éviter les accidents.    

La planification familiale est la base de la bonne santé pour une femme

«Depuis mon arrivée, je suis satisfait par l’hygiène dans la mairie de Bujumbura .Cela  grâce au  travail noble effectué par  ces mamans balayeuses engagées pour l’hygiène. C’est  pourquoi  vous avez droit à une meilleure santé de la reproduction,  à être protégées et à être soutenues.», indique Richmond  Tiemoko , Représentant  Résident de l’UNFPA au Burundi. C’est pourquoi l’UNFPA doit se soucier de  leur santé qui est la base de toute chose et lutter contre toute forme de violence  basée sur le genre. Beaucoup de grossesses non espacées constituent un des risques pour la santé de la femme  et un frein de son activité économique ‘est dans  cette  optique  que Dr.Ananie Ndacayisaba leur a expliqué l’importance et  les méthodes de la  planification familiale. Elle a également  insisté sur  les conséquences des grossesses non espacées sur la santé de  la mère et sur la vie du pays.

Signalons que  ces balayeuses de rues  estiment que  l’origine de leurs problèmes est liée au manque de moyens financiers. D’où  l’UNFPA en collaboration avec la mairie vont appuyer les projets de développement  à travers les coopératives d’épargne et de crédit mutuel.

burundi-eco.com

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