aoû
11
2017

Makamba-Justice : deux comparutions en flagrance ce jeudi au tribunal de grande instance

Le premier jugement en flagrance visait deux taxis motards burundais,  Mbazumutima Apollinaire et Israël,  ainsi qu’un tanzanien Naslas, arrêtés mercredi à Bukeye en commune Kibago.

Le ministère public les accuse d’avoir violés l’article 414 du code pénal en tentant d’aller vendre illégalement le café en Tanzanie. L’article stipule que toute personne qui fait usage d’informations inexactes en dissimulant les stocks des denrées ou matériaux, en faisant obstacles à la libre concurrence commerciale est imputable à une prison ferme de 10 ans avec une amende d’un million.

La défense et les accusés rejettent ces accusations car le café dont il est question n’est pas d’origine burundaise car il n’est pas cultivé sur le sol burundais. Le Tanzanien a expliqué qu’il était venu le vendre au Burundi mais qu’il a trouvé que le prix est inférieur à celui de son pays. Il ajoute qu’il a été arrêté alors qu’il voulait embarquer ses produits vers la Tanzanie.

Les accusés et l’avocat de la défense déplorent le fait que les policiers qui ont arrêté les présumés ont volé tous ce qu’ils possédaient (des téléphones portables, des cartes de banque) et demandent à l’audience de ne se saisir de l’affaire tant que le ministère public n’a pas encore mentionné ces objets dans le PV de saisi.

Une deuxième comparution en flagrance de ce jeudi 10 août 2017 visait Dusabumukama Alfred, lui aussi taxi motard de Mabanda. Il a été arrêté le 2 août 2017 accusé de vouloir exporter 150 kilos de café vers la Tanzanie.

Lui aussi nie les faits et accuse la police et le ministère public de n’avoir pas fait suffisamment d’enquêtes. Selon lui, il n’a fait que son métier de transport de personnes et de biens car le propriétaire du café est connu mais qu’il n’apparaît nulle part dans le dossier. Il nie par ailleurs que le café n’était pas acheminé vers la Tanzanie mais vers le domicile du propriétaire au chef-lieu de la commune Mabanda.

La défense a par ailleurs signalé à l’audience que ce jugement en flagrance incarne des irrégularités car il a dépassé les délais de 48 heures prévues par la loi.

L’audience a été mise en délibérée pour les deux jugements qui se sont clôturés vers 19 heures.

Signalons que sept personnes ont déjà été arrêtées dans différentes communes depuis un mois accusées de faire le commerce illégal du café.

www.bonesha.bi

 

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