jui
15
2017

Marché central de Kinshasa: les commerçants entre la peur et l’envie de reprendre les affaires

Au lendemain de l’attaque qui a coûté officiellement la vie à deux personnes, le marché central n’a pas connu l’affluence habituelle ce samedi 15 juillet dans la matinée. Plusieurs vendeurs n’ont pas ouvert leurs commerces, affirmant être encore sous le choc des événements de la veille. D’autres, par contre, ont repris leurs affaires, expliquant que l’attaque est déjà passée.

Dans les avenues autour du marché et aux abords, quelques commerçants étalent leurs produits avec un air rêveur. Ici et là, des groupes de marchands se forment. Ils commentent les événements de vendredi qui les ont obligés à quitter précipitamment le marché.

En plein centre du marché central, au pavillon 2, les étales sont vides. Pas d’articles exposés. Les pagnes qui y sont habituellement vendus sont introuvables. C’est dans ce pavillon que se trouvent les bureaux de l’administration du marché et de la police. C’est là que les assaillants ont abattu l’administratrice du marché vendredi. Tous les bureaux sont fermés.

Des commerçants, la tête entre les mains, se racontent l’événement alors que d’autres fondent en larmes au vu des traces de sang devant le bureau de l’administration du marché.

A travers les fenêtres, on peut voir les traces des événements de la veille. Mobilier et effets de bureau sont sens dessus dessous.

Dans leurs conversations, la plupart des commerçants expliquent qu’il vaut mieux ne pas vendre en ce jour où la peur est encore présente et pour le respect des morts. D’autres, par contre, ont ouvert leurs commerces. Il faut reprendre le commerce parce que l’événement est déjà passé, lâche un vendeur debout devant la porte de son magasin.

Radio Okapi

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