mai
18
2017

Nadav : jeune burundais qui veut sortir de la pauvreté grâce à l’informatique

La série l'argent des Africains s'intéresse cette semaine à Nadav, jeune Burundais de 25 ans qui partage son temps entre son métier de webmaster dans un groupe de presse et ses études d'informatique. Son ambition ? Créer une entreprise consacrée aux nouvelles technologies.

Il est bientôt 17h à Bujumbura. Nadav Junior est sur le point de quitter les locaux du site d’information généraliste Ikiriho. Avant d’abandonner la rédaction, il jette un dernier coup d’œil aux statistiques du jour. Les chiffres sont bons. « On est à 111 000 visites pour le moment. En moyenne, on arrive à 147 000 visites par jour, parfois, on atteint les 200 000. »

Le travail à Ikiriho, média lancé en 2015, va bientôt s’achever, mais pour Nadav la journée n’est pas encore terminée. Ce jeune Burundais de 25 ans est webmaster le jour (de 7h à 17h) et étudiant le soir (entre 18h et 20h). « Je publie les articles, je gère les réseaux sociaux et j’encadre les stagiaires », explique-t-il. Nadav touche 400 000 francs burundais par mois, soit 213 euros. Un « petit salaire » mais dans un pays miné par le chômage, notamment chez les jeunes, Nadav s’estime relativement chanceux. ″La situation économique est difficile, il est compliqué de trouver un emploi. Je vis quand même bien par rapport à d’autres gens de mon âge qui n’ont pas de travail ».

En fin de journée, Nadav se prépare pour la fac. Le webmaster, actuellement en deuxième année universitaire, étudie l’informatique. Il suit des cours du soir à l’International University of Ecuador. L’établissement  principal se situe à Nairobi, au Kenya, mais un centre a été ouvert à Bujumbura où vit Nadav. Pour se déplacer, au travail comme à l’université, Nadav utilise le bus. Chaque mois les transports lui coûtent  27 euros.

Loyer : 43 euros

L’étudiant vit dans un petit logement de la capitale. Il doit payer tous les mois un loyer de 43 euros.  Une somme « un peu élevée » pour le webmaster qui ne dispose que d’une chambre et d’un salon. Côté nourriture, Nadav dépense très peu d’argent. À midi, il est nourri à son travail et ne débourse pas un seul franc burundais. Pour le reste, l’étudiant est friand de chapatis, un plat « facile à préparer ». « Je ne consomme pas beaucoup. Je fais mes achats tous les trois mois », précise-t-il. Nadav dépense ainsi chaque trimestre 21 euros, soit 7 euros par mois. L’étudiant achète surtout de la farine, élément indispensable à la confection des chapatis, et des œufs.

Internet : 53 euros

En dehors du travail et des études, Nadav n’a pas beaucoup de loisirs. Tous les week-ends, il rend visite à sa famille, notamment à sa mère, dans le quartier de Carama, à la périphérie de la capitale. Une bonne partie du salaire du webmaster est logiquement consacrée à internet, Nadav étant très connecté. Chaque jour, il surfe sur le web et utilise les réseaux sociaux. Grâce à Lumitel, il dispose de la 4G, un confort pour lequel il dépense 53 euros par mois.

jeuneafrique.com

 

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