avr
17
2018

RDC : sécurité, élections, double nationalité… Joseph Kabila devant des députés de la majorité

Le président Joseph Kabila a reçu lundi les députés de la Majorité présidentielle (MP) et du Parti lumumbiste unifié (Palu), pour évoquer la situation sécuritaire dans le pays et la question du processus électoral.

Pendant près de 1 h 40, le président Joseph Kabila s’est exprimé lundi 16 avril devant un parterre de députés de la Majorité présidentielle (MP) et du Parti lumumbiste unifié (Palu). La rencontre, qui n’a pas fait l’objet d’un échange avec les parlementaires, a surtout été l’occasion pour le chef de l’État congolais de revenir longuement sur la situation sécuritaire dans le pays.

« Il est apparu assez marqué, notamment au moment d’évoquer les pertes humaines lors des opérations militaires », précise à Jeune Afrique le député Patrick Muyaya, membre du Palu et présent lors de la rencontre. Sur les quatre provinces présentant des troubles à ses yeux, Joseph Kabila s’est tout particulièrement attardé sur le cas du Nord-Kivu, où « les tribus veulent chacune leur milice pour se défendre ».
« Le processus des élections sur les rails »

En revanche, le président congolais ne s’est pas épanché sur les questions relatives au processus électoral. Il n’a ainsi pas fait mention de ses intentions en vue des émections prévues le 23 décembre prochain – et pour lesquelles la Constitution l’empêche de concourir – ni même fait allusion à un éventuel dauphin.

Tout juste s’est-il contenté de réaffirmer la souveraineté de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), sans faire de commentaire sur  la vive polémique autour des machines à voter. « Le processus des élections est sur les rails », a-t-il souligné, en demandant aux députés de la majorité de « ne pas avoir peur ».

« Ma position, c’est de défendre la Constitution »

Joseph Kabila a également fait mention du débat autour de la double nationalité, qui agite la scène politique congolaise depuis les revenications de Jeune Afrique sur la nationalité italienne de Moïse Katumbi pendant près de 17 ans.

« Ma position, c’est de défendre la Constitution », a-t-il déclaré en référence à l’article 10 qui dispose que « la nationalité congolaise est une et exclusive». Cible privilégiée du régime, Moïse Katumbi fait l’objet d’une information judiciaire ouvert pour faux et usage du faux dans ce dossier.

Dernier point soulevé par Joseph Kabila : la tenue vendredi 13 avril de la conférence des donateurs à Genève, pour laquelle « le gouvernement n’a jamais été consulté ni sur la date ni sur l’ordre du jour ».

jeuneafrique.com

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