Après deux jours de tractations avec différents groupes politiques burundais, le facilitateur Yoweri Kaguta Museveni a clôturé sa mission au Burundi dans l’après-midi de ce Mercredi. S’adressant à la presse, le président Museveni a dit qu’il vient d’ouvrir le dialogue et a demandé aux Burundais d’échanger sans faux fuyant sur les différends qui les opposent afin de continuer le processus électoral dans un climat démocratique et de la transparence. Il va envoyer son ministre de la défense pour continuer le patronage.

L’impression est que toutes les parties qui ont pris part dans ces dialogues sont satisfaitesdu déroulement.

Le Ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, a indiqué que le dialogue peut commencer incessamment et se poursuivre après les élections. « Le dialogue ne va pas empêcher la tenue des élections, le dialogue va se poursuivre, les élections vont se tenir puis après, on va continuer le dialogue » ; a-t-il martelé. Il a dit que tous les sujets seront discutés. « Néanmoins, il y a des sujets qui ont été déjà clôturés » ; a souligné Edouard Nduwimana.

Au sein du parti présidentiel c’est aussi un sentiment de satisfaction. Le président du parti CNDD-FDD, Pascal Nyabenda, tout en appréciant la manière dont a usé le facilitateur, en écoutant les uns les autres, a précisé que tout se fera dans le respect de la constitution burundaise.

La coalition ADC-Ikibiri, via son président Léonce Ngendakumana, se dit satisfaite de la méthodologie qu’a utilisée le Président Museveni. Toutefois, il n’a pas manqué de soulever des inquiétudes par rapport au Gouvernement qui peut, à l’insu de l’opposition, annoncer autres choses.

Quant à Sylvestre Ntibantunganya, ancien chef d’Etat burundais et candidat à la présidentielle de 2015, les Burundais doivent aller dans cette logique de dialogue jusqu’à ce qu’on ait un accord.

Bigirimana Jean, pour Infos Grands Lacs