Engins de pêche détruits sur les plages de Rumonge et Gitaza
128 engins de pêche prohibée dans le lac Tanganyika ont été incendiés ce jeudi et vendredi sur les plages de pêche de Rumonge et Gitaza. Le président de la Fédération des Pêcheurs et Fournisseurs de Poissons au Burundi se dit satisfait de ce bilan qui place le Burundi au premier rang dans cette lutte qui concerne les quatre pays se partageant les eaux du lac Tanganyika.
84 filets maillants mono filaments (kamusipi) et 32 sennes de plage moustiquaires (imikwabu y'imisegetera) ont été incendiés jeudi soir sur la plage de pêche de Rumonge. Il s'agit des engins qui avaient été saisis à Nyanza-lac en province Makamba et à Minago en province Rumonge dans des patrouilles opérées conjointement par la marine burundaise, la police, l’administration et les comités des pêcheurs burundais.
C'est au cours de ces mêmes patrouilles que 210kg d'alevins ont été saisis à Minago et déversés dans le lac Tanganyika ce même jeudi. Ces alevins pouvaient constituer des prises de poissons sur une période de 5ans selon Gabriel Butoyi, président de la fédération des pêcheurs et fournisseurs de poissons au Burundi. Ici, la police de Rumonge a arrêté 9 personnes pour interrogatoire.
A Gitaza dans la commune Muhuta de la province Rumonge, 12 autres filets maillants mono filaments saisis ont été incendiés ce vendredi 9 octobre 2015. Ils portent ainsi à 4972 le nombre d'engins de pêche prohibée déjà détruits sur le sol burundais depuis le lancement de la campagne y relative depuis le 21déc2011.
Pour Gabriel Butoyi, le pas franchi par le Burundi dans la lutte contre ces engins aux effets destructeurs de la faune aquatique, est satisfaisant et le classe au premier rang dans cette lutte des quatre pays qui se partagent les eaux du lac Tanganyika. La République Démocratique du Congo occupe la dernière position. La région est de la RDC, riveraine du lac Tanganyika, échappe au contrôle rigoureux du pouvoir central de Kinshasa, explique Butoyi.
Jean Pierre Misago