oct
20
2015

Muyinga : Lancement de la campagne de lutte contre l’insecte agent causal du « goût pomme » au café

Les caféiculteurs de la Province Muyinga sont mobilisés à des travaux de pulvérisation de tous les vergers de café depuis lundi 19 octobre 2015. Les travaux ont été officiellement lancé en commune de Gasorwe en présence des représentants des coopératives de caféiculteurs, des administratifs qui demandent à la population de bien entretenir cette culture d’exportation.

Non seulement, le café génère des devises pour le pays mais c’est aussi une grande source de financement pour les paysans, indique un technicien de la fédération provinciale des caféiculteurs dénommée TERINTAMBWE ou progresser en avant. L’opération en cours vise la destruction de l’antestiopsis orbitalis IGIFUSHI en Kirundi, insecte  qui cause un mauvais goût au café, selon l’Ingénieur Onesphore Bigirimana, technicien d’appui à la Fédération TERINTAMBWE.

Avec un mauvais goût, le café perd sa qualité et en conséquence, le produit peut manquer de marché d’écoulement, autre argument pour convaincre les agriculteurs à conjuguer les efforts pour lutter contre l’insecte ciblé. Dans cette province, des plantations de café sont localisées dans toutes les communes de la province, au total, on compte pulvériser autour de 24 millions de pieds de café, d’après le même technicien. Certains caféiculteurs croisés près des plantations en commune de Muyinga affirment que le produit à utiliser n’est pas encore disponible. Plus de 3200 litres sont en cours de distribution, rassure une source à la Fédération, tout a été bien programmé.

Le café différemment apprécié  

Plusieurs nouveaux vergers cafeicoles se font remarquer ici et là sur les collines. Des dirigeants du pays ont même investi dans cette culture d’exportation, apprend-t-on de sources administratives. Le Président de la République a une plantation à Murama de la commune de Muyinga; l’Ombudsman burundais a fait planter le café à Kibongera de la même commune, précise un membre du comité de la fédération Terintambwe. Ces plantations servent d’exemple d’après M. Jean Pierre président de ladite fédération. Des millions de plants sont chaque année préparés dans des pépinières et distribués aux citoyens, dit-il.

Pourtant certaines plantations sont détruites par des habitants jugeant non rentables la culture du café et préfèrent le substituer à des plantes vivrières comme le manioc, la patate douce, le haricot... Dans la commune Gasorwe ou a été lancé les travaux de pulvérisation, un  incendie a ravagé des vergers au cours de la dernière saison sèche, d’autres pieds sont arrachés sciemment à Gasorwe comme dans d’autres contrées de la province, reconnait des administratifs. Des cas de désengagement face au café existent, affirme le technicien de la Fédération des caféiculteurs. En synergie avec l’administration, on essaie de sensibiliser les agriculteurs sur les avantages du café et les stimuler à continuer à l’entretenir, ainsi les plants détruits sont de loin inférieurs aux nouvelles plantations, indique-t-on. Les caféiculteurs bénéficient d’un encadrement serré par les moniteurs agronomes qui s’occupent de la seule culture et recrutés sur plus de 230 collines que comptent la Province.

Dieudonné Nzeyimana 

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