Réunion extraordinaire du Parlement burundais pour se prononcer sur la Maprobu de l'Union africaine
Ce lundi 21 décembre, l’Assemblée nationale et le Sénat se sont réunis pour débattre sur le déploiement d’une mission de maintien de la paix autorisée le 18 décembre par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA). Ces deux chambres sont fortement dominées par les élus du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Pour un membre de ce parti, « l’objectif de cette réunion extraordinaire est de donner la parole au peuple à travers ses représentants ».
Pour rappel, vendredi 18 décembre 2015, l’UA autorisait le déploiement d’une Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu), forte de 5000 hommes, pour une durée de six mois renouvelable. Bujumbura disposait de quatre jours pour accepter ce déploiement, faute de quoi l’UA prendrait des «mesures supplémentaires» pour s’assurer qu’il ait lieu. Les autorités burundaises n’ont même pas attendu la fin de cet ultimatum en prévenant dès le dimanche 20 décembre que « si les troupes de l’UA venaient sans l’aval du gouvernement, il s’agirait alors d’une force d’invasion et d’occupation » et le gouvernement burundais se réserverait « le droit d’agir en conséquence ».
Pour rappel, la Maprobu devrait avoir pour objectif d’éviter «la détérioration de la situation sécuritaire», de contribuer à «la protection des populations civiles en danger immédiat», d’aider à créer les «conditions nécessaires» à la réussite d’un dialogue interburundais et de faciliter «la mise en œuvre de tout accord» auquel parviendraient les différentes parties.