Le Rwanda privatise tout et à outrance. Le Parlement approuve. Ainsi va la tendance affichée de privatisation de tous les établissements commerciaux parapublics pour ne pas porter ombrage au libre capitalisme rwandais.

C’est le tour de l’ONATRACOM, cet Office National de Transport en Commun qui donnait un ton moins tonitruant à la valse des prix de transport dans les provinces et districts retirés du Rwanda. Partout où les privés ne s’aventuraient pas, ONATRACOM palliait à la carence.

Maintenant comme toutes les voies publiques sont bien réhabilitées, la plupart étant macadamisées, comme l’organe public de régulation des services d’utilité publique (RURA) veille à la discipline et au déploiement des transporteurs privés, ONATRACOM, cette compagnie déficitaire à longueur d’années, n’a plus sa raison d’être ?

Les députés approuvent officiellement sa liquidation

La Plénière de la chambre des députés a voté la liquidation définitive de cette société publique de transport en commun.

Le Conseil des Ministre du 16 décembre dernier avait décidé de l’abrogation de la loi no 53/2013 du 28/06/2013 relative au fonctionnement d’ONATRACOM. Le même Conseil a décidé d’ériger à sa place une société mixte de type PPP (Private Public Partnership) devant se conformer aux mêmes objectifs de ceux d’ONATRACOM.

Le Secrétaire d’Etat au Transport, Dr Alex Nzahabwanimana, invité à cette plénière pour défendre l’opportunité de ce projet a tenté de montrer les changements positifs ouverts :

"L’objectif essentiel de mise sur pied d’ONATRACOM était de désenclaver le monde rural. Les choses ont changé surtout que les prestations de transport se font par offre de marchés publics", a déclaré le ministre montrant que le Gouvernement va être actionnaire à hauteur de 52% dans cette nouvelle formule ONATRACOM dite RITCO. Une Coopérative spécialisée et expérimentée dans le Transport dite RFTC va compter pour 42% du restant d’actions.

Le Ministre a révélé aux parlementaires que le capital initial de cette nouvelle compagnie est de 514 millions de francs au moment où les fonds de roulement se monteront à quelques 17 milliards de francs.

Il est prévu, a-t-il dit, une acquisition de plus de 160 véhicules transportant plus de 80 passagers. Selon lui, la nouvelle compagnie est entrain de s’organiser pour démarrer son service de transport en septembre prochain.

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