Réuni en sommet extraordinaire au Swaziland samedi 18 mars, les chefs d'Etat et de Gouvernement de la SADC ont encouragé l’opposition congolaise à proposer rapidement les noms des personnalités candidates au poste de Premier Ministre.

La désignation d’un Premier Ministre est l’un des points de blocage des discussions sur la mise en œuvre de l’accord signé le 31 décembre par le pouvoir et l’opposition pour la gestion de la transition.

L’accord prévoit que le Premier Ministre de la transition soit issu du Rassemblement, une coalition de l’opposition. Celle-ci veut proposer le nom du futur Premier Ministre pour qu’il soit nommé par le Chef de l’Etat. Le camp présidentiel souhaite plutôt que le Rassemblement propose trois noms parmi lesquels le Président de la République nommera le Premier Ministre.

Dans le communiqué final de leur sommet, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la SADC ont encouragé les parties prenantes à finaliser les discussions sur l’application de l’accord du 31 décembre.

Ils ont également appelé la Communauté Internationale à soutenir le processus électoral en RDC, pour des élections pacifiques et réussies.

Pas prévu dans l’accord

Dans un communiqué publié au lendemain de cette déclaration de la SADC et signé par Félix Tshisekedi, le Rassemblement de l’opposition fait savoir que l’accord du 31 décembre 2016 ne prévoit pas la présentation d’une liste de plusieurs noms pour la nomination du Premier Ministre.

« Le Rassemblement déplore et regrette le retard connu dans la mise en œuvre de l’accord et signale que le blocage actuellement observé ne relève pas de son fait, mais de la volonté de la majorité présidentielle qui remet en cause des dispositions de l’accord », lit-on dans le communiqué de la coalition de l’opposition.

Le Rassemblement de l’opposition invite la SADC et la Communauté Internationale à participer à la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre.