La satisfaction des droits des consommateurs est une nécessité
Il appartient aux consommateurs de s’imprégner de leurs droits afin qu’ils puissent les faire prévaloir en cas de besoin», a fait savoir Noël Nkurunziza, Président de l’Association des Consommateurs (Abuco), ce mercredi 15 mars, date marquant la célébration de la Journée Internationale des Consommateurs.
Selon lui, le respect des droits des consommateurs est une lutte continue. Il dit qu’il est difficile de satisfaire tous les droits des consommateurs. «L’ensemble de consommateurs constitue un domaine très vaste. Il est lié à tous les aspects de la vie humaine. L’essentiel est que l’on prenne conscience que le respect de ces droits est une nécessité.»
Cet activiste de la société civile insiste sur la mise en place d’un organe chargé de faire respecter les droits des consommateurs. «Les textes légaux le prévoient. Il doit y avoir un organe qui s’occupe de la répression des violations des droits des consommateurs. Ce dernier aidera dans la centralisation et le traitement des entorses faites aux droits des consommateurs.»
Et de demander au gouvernement de s’investir afin que les consommateurs puissent connaître leurs droits.
Signalons que l’instrument international qui est à l’origine de la protection des consommateurs est contenu dans les principes directeurs révisés des Nations Unies pour la protection du consommateur, adoptés le 22 décembre 2015 par la résolution 70/186.
Ces principes visent la satisfaction de onze besoins légitimes des consommateurs dont l’accès aux biens et services essentiels, la protection des consommateurs vulnérables et défavorisés, la protection contre les risques pour leur santé et leur sécurité, l’accès des consommateurs à des informations claires et précises, la compréhension des transactions commerciales et des conséquences environnementales, sociales et économiques qui en résultent.
Six denrées alimentaires ne suffisent pas
«Le manioc, la farine de manioc, les graines de maïs, la farine de maïs, le riz et le haricot sont exonérés des droits de douane», précise la liste du Ministère des Finances rendu public ce lundi 15 mai.
«Six denrées alimentaires ne suffisent pas», regrette Noël Nkurunziza, Président de l’Abuco. Il déplore le retard de plus de trois semaines qu’a pris ce ministère pour inventorier cette liste.
Le Président de l’Abuco soutient que cette liste soit allongée à d’autres produits comme les tomates, du poisson, l’huile de coton, etc. Il doute de l’efficacité de cette loi: «Il sera difficile d’évaluer l’impact qui sera dû à cette loi et celle de l’effet récolte».
Il ajoute que cette durée de trois mois est trop courte et demande au gouvernement de la prolonger jusqu’à 18 mois. Et d’exhorter le gouvernement à mettre en place une commission chargée du suivie de la mise en application de cette loi.
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