Crise économique: la vérité commence à se manifester…
L’OBR a enregistré un déficit de 8,21 milliards de Fbu pour le mois d’avril. Le commissaire général de cet office justifie ce résultat par une baisse des importations.
Ce déficit pour le mois d’avril est dû au rétrécissement des importations qui n’ont pas atteint le niveau prévu», explique Audace Niyonzima, le commissaire général de l’OBR, mardi 16 mai. Et de rappeler que même au mois de février, l’OBR n’a pas atteint ses objectifs.
Pour lui, ce n’est pas une baisse des recettes, « mais plutôt une contre-performance ». Il fait remarquer que les recettes collectées depuis janvier 2017 jusque fin avril sont en nette progression comparées à la même période de l’année 2016 : « Nous avons réalisé une augmentation de 29, 1 milliards de Fbu.»
M. Niyonzima s’est voulu, par ailleurs, rassurant à l’endroit de ceux qui remettent en cause la fiabilité de ses statistiques : « L’OBR ne peut pas inventer ses chiffres. »
Résultats de l’OBR contestés
«La vérité commence à se manifester», observe Faustin Ndikumana, président de la PARCEM. Il doute de la vraisemblance des résultats publiés par l’OBR : « Il est étonnant que l’OBR réalise des excédents, malgré le faible pouvoir d’achat de la population.»
Selon lui, ce déficit est lié au manque de devises qui réduit les importations. Il ajoute que ce résultat s’explique également par le « presque nul » taux de croissance du PIB en 2017 : « Une faible production nationale entraîne une baisse de la TVA. »
M. Ndikumana souligne que la crise énergétique liée au manque de carburant et d’électricité a réduit considérablement l’impôt sur les bénéfices. Du reste, il note que les résultats du 1er trimestre sont souvent gonflés par les impôts et taxes de l’année précédente et les pénalités liées aux retards des contribuables dans les acquittements de leurs obligations.
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