La cour de l’EAC (East African Community) a siégé aujourd’hui.

Les 5 camions transportaient 80 tonnes de vivres. Ils ont été arretés par la police burundaise à la frontière de Kanyaru, en commune de Busiga (province de Ngozi, au nord du Burundi) en juillet 2016.

Les propriétaires de ces vivres sont des commerçants burundais, rwandais et ougandais.

Au cours de cette audience, le conseil d’avocats représentant ces commerçants a indiqué au siège que le Burundi a confisqué des vivres légalement achetés en Tanzanie pour être vendus en Ouganda.

“ Le protocole de l’EAC de libre échange de biens, de personnes et de services a été largement violé”, a ajouté Maître Dieudonné Bashirahishize, un des avocats de ces commerçants.

Ces avocats disent aussi être surpris que ces vivres aient été remis au ministère de la solidarité nationale en vue d’être donnés à des démunis.

Le gouvernement du Burundi, évoque la question de la sécurité territoriale.

“Ces vivres n’allaient faire autre chose que nourrir les ennemis du pays”, a souligné Maître Kayobera Nestor, avocat du gouvernement.

“Pourquoi ces camions ont changé de direction pour transiter au Rwanda? Et d’ailleurs, nous avons des consignes que nous ne devons en aucun cas laisser des vivres sortir de notre territoire!”, fait-il remarquer à la cour.

Alors que les avocats des commerçants espèrent que le Burundi va rembourser ces marchandises avec dommages-intérêts, l’avocat du gouvernement de son côté, espère que la cour lui donnera gain de cause.

L’affaire a été remise en audience au mois d’août prochain.

INFO SOS Médias Burundi