La Ceni indique avoir besoin de 504 jours après la fin de l’enrôlement pour organiser l’élection présidentielle
Dans sa dépêche du mardi 10 octobre, la Commission électorale indépendante (Ceni) indique qu'il lui faudra plus de 500 jours après la fin du recensement des électeurs pour organiser le scrutin présidentiel, renvoyant de facto à 2019 l'élection à l'issue de laquelle Joseph Kabila doit être remplacé.
Dans la dernière dépêche de la Commission Nationale électorale Indépendante en date du 11 novembre, une phrase suscite de vives réactions en RDC : « La Ceni a besoin de 504 jours après la fin de l’enrôlement pour arriver au jour de scrutin ». Ce recensement étant en cours, et c'est pour plusieurs sémaines encore dans les régions du Kasaï, cette déclaration de la Ceni revient donc à affirmer qu’il n’y aura pas d’élection en RDC avant le premier trimestre 2019. Le président Joseph Kabila peut se maintenir au pouvoir jusqu’à cette date. Son second et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016 et la Constitution ne lui permet pas de se représenter.
Cette déclaration enterre l’accord entre le pouvoir et l’opposition du 31 décembre 2016. Conclu sous l’égide de l’Église catholique, le texte prévoyait des élections présidentielle, législative et locale au plus tard fin 2017. Cet accord dit de la Saint-Sylvestre avait été conclu pour éviter de nouvelles violences après le maintien au pouvoir du chef de l’État.
« Transition sans Kabila »
« Il n’y a plus à attendre. Congolais, la force de la rue, c’est maintenant… ou jamais », a réagi sur Twitter le mouvement Lutte pour le changement (Lucha).
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