oct
22
2017

Dossier sur l’assassinat de Ndadaye : «Le moment est opportun pour que la vérité soit connue»

 

L’ancien chef de l’Etat, Sylvestre Ntibantunganya, interpelle les autorités pour la reprise du procès sur l’assassinat du président Melchior Ndadaye. Il cite nommément le président de la République, entre autres, en sa qualité de chef suprême de la magistrature. Il est intervenu ce samedi 21 octobre, date marquant le 24ème anniversaire de la commémoration de l’assassinat du héros de la démocratie.

Le couple présidentiel en train de déposer une gerbe de fleurs sur le sépulcre du président Ndadaye Melchior.

Selon lui, le moment est opportun pour que la vérité soit connue. Les rapports de force ont changé : «Ceux qui constituaient un obstacle n’ont plus de force aujourd’hui.»

Comme l’épouse de son prédécesseur et compagnon de lutte, ce sénateur à vie demande que le dossier, aujourd’hui à la Cour de cassation, ne soit pas traité par la CVR. Dix-huit ans après l’appel, il s’interroge si la justice est démissionnaire par rapport au dossier sur l’assassinat du président Ndadaye.

D’après Pierre Claver Nahimana, secrétaire général du Frodebu, il est facile de « démasquer les vrais assassins » du président Ndadaye. Néanmoins, il faut que la justice s’y investisse : «Le crime a été commis au grand jour, au vu et au su de tout le monde.» Et de souligner la nécessité de faire la lumière sur le dossier de l’assassinat du président Melchior Ndadaye : « Ce n’est pas n’importe qui. C’était un président de la République élu.»

En outre, M. Nahimana rappelle que l’assassinat du président Ndadaye a entraîné des massacres dans tout le pays. «Les commanditaires doivent être punis. » Autrement, d’autres aventuriers tenteront de commettre l’irréparable dans l’avenir.

Quant à Serges Ndadaye, son frère, il réclame des dédommagements. «24 ans après, ce n’est pas normal.»

Les cérémonies ont commencé par une messe de requiem à la cathédrale Regina Mundi. Elles se sont poursuivies au Palais du 1er novembre avec le dépôt des gerbes de fleurs. Différentes autorités administratives, diplomatiques, politiques… étaient sur place

Groupe de presse iwacu

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