Jan
19
2018

Rwanda : rebond de la croissance à plus de 7% selon le FMI

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Rwanda: rebond de la croissance

Le Conseil d’administration du FMI vient d’approuver un décaissement de 25, 8 millions de dollars en faveur du Rwanda dans le cadre des deux programmes d’assistance technique et financière dont bénéficie le pays. Après une croissance certes robuste mais en deçà de son potentiel les deux dernières années, le FMI s’attend à un rebond du dynamisme de l’économie rwandaise pour les deux prochaines années avec un taux prévu de 7 à 7,5%.

L'année s'annonce sous de bons auspices pour l'économie rwandaise. Le FMI s'attend en effet à un retour du dynamisme historique de la croissance du PIB du pays pour les deux prochaines années avec une projection moyenne comprise entre 7 et 7,5%. En 2016 et 2017, le rythme de croissance bien que robuste par rapport à la région a été estimé à 5,2%.

Les nouvelles projections du FMI ont été rendues publiques à l'issue de la réunion de son Conseil d'administration de lundi dernier au cours de laquelle, il a approuvé au profit du Rwanda, l'extension de l'Instrument d'appui aux politiques (ISP) jusqu'au 1er décembre prochain à l'issue de l'achèvement de la huitième revue de la performance du pays. Par ailleurs, le fonds a également  achevé l'examen des résultats obtenus à l'issue du troisième examen de l'arrangement au titre de la Facilité de crédit et de soutien (SCF). A cette occasion, le fonds a autorisé le décaissement d'une enveloppe de 25,8 millions de dollars, ce qui porte le total des décaissements au titre de l'accord à environ 206,6 millions de dollars.

A l'issue de la réunion de passage en revue de l'évolution de l'économie rwandaise du conseil, Tao Zhang , le directeur général adjoint et président par intérim a déclaré que « le Rwanda a fait des progrès notables dans la réduction des déséquilibres extérieurs, ce qui a aidé à préserver la stabilité macroéconomique et à améliorer les perspectives de croissance à long terme ». Dans le communiqué publié à cet effet, le FMI a également noté que l'ajustement du taux de change a été l'outil central de l'ajustement des politiques mis en œuvre en la matière, lesquelles ont été par ailleurs soutenues par la modération des dépenses publiques et une politique monétaire prudente. « Conjuguées à des politiques ciblées de promotion de la production intérieure, ces politiques ont réduit le déficit du compte courant et devraient placer les soldes extérieurs sur une trajectoire soutenable à moyen terme » a estimé le FMI.

Performances économiques

D'après l'appréciation du développement économique des deux dernières années ainsi que les perspectives pour les deux prochaines années, le FMI a estimé que la croissance du Rwanda en 2016 et début 2017, bien que sous les normes historiques, est restée robuste en comparaison à la région, avec une croissance de 2017 estimée à 5,2%. La reprise de la croissance a commencé au deuxième trimestre de 2017 et s'est raffermie au troisième trimestre, avec une croissance qui devrait revenir aux moyennes historiques  (7 à 7,5%) au cours des deux prochaines années. De même, le déficit commercial a continué à se réduire, la croissance des exportations ayant dépassé celle des importations, reflétant en partie l'impact de l'ajustement des taux de change et des politiques structurelles. Ainsi, le déficit du compte courant devrait passer de 14,9% du PIB en 2016 à 8,8% en 2017.

« Après un ralentissement en 2016 et début 2017, la croissance a commencé à se redresser, tirée par l'agriculture et les services. Au cours des deux prochaines années, la croissance devrait revenir à sa moyenne historique de 7-7,5%, soutenue par des investissements dans l'infrastructure publique et des interventions favorisant la transformation structurelle et la diversification des exportations. Après avoir atteint son point culminant au début de 2017, l'inflation globale a rapidement diminué, les approvisionnements alimentaires se relevant de la sécheresse et devraient rester faibles à court terme. L'inflation pourrait s'accélérer au cours de l'année 2018 avec l'accélération de la croissance ». FMI

L'inflation des prix à la consommation a aussi continué de baisser depuis février 2017, et en glissement annuel, elle s'est établit à 2,3% en novembre 2017, reflétant l'amélioration des conditions de l'offre alimentaire et la baisse des coûts de transport. L'inflation devrait clôturer l'année en deçà de l'objectif à moyen terme de la banque centrale de 5%, mais devrait se rapprocher de la cible avec l'accélération de la croissance. Face à la baisse de l'inflation et au ralentissement de la pression sur les taux de change, la politique monétaire a été assouplie et le taux directeur a été revu à la baisse de 100 points de base depuis novembre 2016 a noté le FMI qui a également mis en exergue l'assouplissement de l'orientation budgétaire pour l'exercice fiscal 2018 même si l'objectif d'ajustement à moyen terme a été maintenu.

Des vulnérabilités demeurent

Malgré ces bonnes performances, le FMI a estimé que l'économie rwandaise reste vulnérable aux chocs externes et aux risques budgétaires. De ce fait, il sera important pour le pays de continuer à constituer des réserves de change pour renforcer la résilience tout en travaillant à identifier et atténuer les risques budgétaires potentiels. Le Fonds a noté avec satisfaction que s'appuyant sur ses progrès notables vers les objectifs de développement, les autorités sont en train de réviser leur stratégie de développement à moyen terme qui a été élaborée dans le but d'atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire à l'horizon 2035. Pour atteindre cet objectif, le FMI y va de son conseil : « il sera important pour le Rwanda de disposer de sources fiables de financement pour le développement ».

http://radiopsaumes.com/imburi cite la Tribune Afrique

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