Sange (sud-kivu, rdc) : des réfugiés burundais dénoncent des conditions de vie difficiles
Ils sont plus de 500 burundais à vivre dans le camp de transit de Sange sur le territoire d'Uvira.
Certains d’entre eux se sont confiés à SOS Médias Burundi. Ils confirment ne manger qu'une fois par jour suite à l’insuffisance de nourriture. « Nous mangeons à 14 heures et devons attendre 24 heures pour recevoir le repas suivant », se désole un réfugié.
Le responsable du camp, Franck Gandu confirme les insuffisances en terme de ration alimentaire. Il précise toutefois qu’il y a deux repas par jour. « Nous leur donnons souvent la possibilité de sortir du camp pour aller chercher du travail et gagner un peu d’argent. Ce qui leur permet de compléter leur ration », explique-t-il.
Des imbonerakure sèment la peur
Le camp de transit de Sange se trouve à quelques kilomètres de la frontière du Burundi avec la RDC.
Sous couvert d'anonymat, des réfugiés explique qu'il y a plusieurs arrestations opérées par des Imbonerakure (jeunesse affiliée au parti CNDD-FDD) en collaboration avec les forces de sécurité congolaises.
« Quand nous sortons et que nous croisons des Imbonerakure, ils nous accusent d'être des rebelles burundais cantonnés dans les montages du groupement de Kigoma », témoigne un autre réfugié qui craint pour sa sécurité.
Des enfants abandonnent l’école à cause du manque de moyens
Des parents du camp de Sange le confient avec une grande tristesse. Ils ne parviennent plus à envoyer leurs enfants à l’école à cause du manque de moyens. La solution serait que les familles soient transférées au camp de Mulongwe (Sud-Kivu) où la gratuité scolaire est garantie.
INFO SOS Médias Burundi