Le Burundi sur le point de se doter d’une usine de raffinage industriel de l’or
Bujumbura, Burundi, 17 juillet (Infosplusgabon) - Les engins destinés à la construction de la première usine d’exploitation et de raffinage industriel de l’or sont déjà en route, tandis que les riverains du site concerné, à Mabayi, dans le nord-ouest du Burundi, auront été tous indemnisés pour quitter les lieux avant la fin de juillet, a rapporté, mercredi, la radio publique, citant le ministre de l’Energie et des Mines, Côme Manirakiza.
L’installation des équipements devrait être terminée d’ici novembre et le premier lingot d’or pourrait sortir de l’usine avant la fin de l’année, selon les prévisions des mêmes sources.
C’est une société burundo-russe « Tanganyika Mining Burundi » qui a gagné le marché d’exploitation industrielle de l’or et ses minerais dérivés sur le site de Cimba, à Mabayi.
Les études prospectives disponibles indiquent que le site de Cimba regorge de 14 tonnes d’or, 36.000 tonnes de cuivre et 16 tonnes de fer.
Le gouvernement burundais possède 15% des parts dans la société mixte qui doit encore reverser des taxes et impôts au trésor public national, selon les termes du contrat liant les parties.
L’économie nationale dépendait jusque-là des aides extérieures et depuis l’année dernière, le gouvernement s’est engagé dans un vaste programme d’exploitation des ressources naturelles dormantes.
La crise électorale et des droits humains de 2015 a provoqué le désengagement des principaux partenaires techniques et financiers traditionnels du Burundi, ce qui explique, d’un autre côté, le réveil des pouvoirs publics.
En fin de semaine dernière encore, le Conseil des ministres a adopté deux projets de décrets, l’un portant octroi d’un nouveau permis d’exploitation de l’or et ses minerais associés à la société britannique «African Mining Limited», l’autre portant permis de recherche du coltan et ses éléments accompagnateurs à la multinationale «Niobium and Tantalum Exportation and Geological Activities Holding » (NTEGA Holding Burundi S.A ).
La société «Raining Mining Burundi» était déjà sur les « Terres rares » de Gakara, au sud de Bujumbura, «Tantalum Mining Company» (Taminco) sur le coltan et la cassitérite, à Kabarore et Murehe, dans le Nord, «Burundi Mining Metallurgy International» sur le nickel et les minerais associés, à Musongati, dans le Sud.
Certaines estimations indiquent que le Burundi détient la deuxième plus importante réserve de coltan, au niveau de la sous-région des Grands Lacs africains, et 6% des réserves mondiales de nickel.
Des gisements de pétrole et de gaz sont également présumés abondants dans les entrailles du Lac Tanganyika, commun au Burundi, à la Tanzanie, la République démocratique du Congo et à la Zambie.
Les tenants de la bonne gouvernance à Bujumbura demandent la transparence dans la gestion des revenus provenant de l’industrie extractive nationale pour que toutes ces richesses naturelles profitent équitablement à tous les Burundais dont près de 70% d’entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit avec moins d’un dollar américain par jour, selon les Nations unies.
Infos Gabon Plus cite par imburi.info