Alors que le point G féminin attire sur lui toutes les attentions, la stimulation de la prostate, le point P, permet à l’homme d’accéder à un type d’orgasme peu connu. A la découverte de l’orgasme prostatique.

Certains hommes confient avoir déjà exploré inconsciemment cette zone « des plus érogènes ». « P» pour prostate, sa stimulation externe commence par le nerf, une sorte de ligne se trouvant sur le périnée (entre les testicules et l’entrée de l’anus).

Bény Ndayishimiye, conseiller sexuel, assure que la stimulation de ce nerf peut conduire non seulement à l’orgasme, mais aussi permet de maintenir l’érection.

Quelques témoins qui ont déjà plané au septième ciel grâce au point P témoignent d’un orgasme viscéral, plus diffus, profond… Pour B.C., la quarantaine, c’était comme un « court-circuit dans le cerveau ». Il ignorait l’existence de cette zone érogène jusqu’à ce qu’une partenaire « bien expérimentée » la lui fasse découvrir.

De jeunes femmes témoignent aussi d’une réaction hors du commun en stimulant l’extérieur du point P de leurs partenaires. En lui caressant les organes intimes avec les doigts, confie N.A., la trentaine, j’ai pressé sur le périnée. Il a sursauté de plaisir. « Je suis sûre qu’il aurait éjaculé si j’avais prolongé ». Elle parle d’une agréable découverte pour son partenaire.



La pénétration anale, l’idéal

Pierre Desvaux, sexologue français, fait savoir que le point P se trouve sur la prostate, située sous la vessie, à environ 7 cm de profondeur anale.

Si l’homme est assez excité et l’anus assez lubrifié, explique Dr Desvaux, vous pouvez insérer un doigt à l’intérieur jusqu’à ce que vous sentiez une boule, la prostate. « Palpez-la et massez-la avec le doigt. C’est le point P. Plus l’excitation est forte, plus la prostate et la verge durcissent pour finir par l’orgasme prostatique, qui ne mène pas forcément à l’éjaculation. »

Ce sexologue souligne que l’orgasme prostatique ne nécessite pas la pénétration anale. Le massage externe du périnée devrait permettre à l’homme de ressentir un plaisir intense. « Accompagné d’une fellation, ce geste décuple le plaisir de l’orgasme prostatique ».

Quant au conseiller sexuel, M. Ndayishimiye, la pénétration anale n’est pas nécessaire d’autant plus que dans la société burundaise, le sexe anal est considéré comme une déviance sexuelle. De surcroît, cela peut s’avérer dangereux car l’anus est naturellement sec. Pour lui, stimuler le périnée avec le bout des doigts, par un massage profond, suffit pour atteindre l’orgasme. Et de préciser que le nerf du périnée a un lien direct avec le cerveau. Ainsi, le plaisir intense est automatique, si le sujet n’a aucun problème génital.

Interrogés, quelques hommes sont loin d’être tentés de découvrir l’intérieur du point P. « Je suis fait pour pénétrer, pas pour être pénétré », dira, l’air dégoûté, l’un d’eux.

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