A l’ONU, Kabila dénonce l’ingérence et appelle au départ des forces onusiennes
S’exprimant mardi 25 septembre à la tribune de l’ONU lors de la 73e session de l’Assemblée générale de l’organisation, le président de la RDC, Joseph Kabila a dénoncé l’ingérence de certains gouvernements dans les affaires relevant de la souveraineté de son pays.
« Nous ne saurons pas faire de l’ONU une organisation pour tous si l’ingérence caractérisée de certains gouvernements dans les affaires relevant, sans aucun doute, de la politique intérieure des États, en violation des règles qui la régissent, est dangereusement tolérée, sinon banalisée », a déclaré le chef de l’Etat congolais.
Ce qui explique la position de son pays à « s’opposer à toute ingérence dans le processus électoral en cours, et de financer l’entièreté de ses coûts opérationnels ». Joseph Kabila a par ailleurs souligné le « caractère irréversible » de la tenue des scrutins législatifs et présidentiel prévus à la fin de cette année. Sur ce point, le président congolais s’est réjoui du respect des échéances prévues, à ce jour, dans le calendrier électoral.
Concernant les casques bleus déployés dans le pays dans le cadre de la Mission de l’Onu pour la stabilisation de la RDC, le chef de l’Etat congolais exige à nouveau leur retrait.
« Vingt ans après le déploiement des forces onusiennes dans mon pays, et en raison de leurs résultats largement mitigés au plan opérationnel, mon gouvernement réitère son exigence du début effectif et substantiel du retrait de cette force multilatérale », a dit Joseph Kabila.
Pointant du doigt, les pays du Nord qui détruisent l’environnement à cause de la forte industrialisation, le président de la RDC a estimé que la flore et la faune des pays disposant des massifs forestiers considérables ne devraient pas servir simplement d’ornement « sous le prétexte de constituer le poumon de l’humanité » sans contreparties des pays occidentaux malgré de nombreux « engagements maintes fois souscrits mais jamais tenus ».
Radio okapi