CIRGL : «Il faut que la crise entre le Burundi et le Rwanda soit résolue»
«Nous demandons aux pays membres de notre organisation, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne ou encore à l’ONU, de tout faire pour que les relations entre le Burundi et le Rwanda s’améliorent». Tel est l’appel lancé mercredi 12 décembre à Bujumbura par le secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.
Zachary Muburi-Muita s’exprimait en marge d’une cérémonie de lancement du projet régional sur la paix et la sécurité pour la stabilité de la région des Grands Lacs.
D’après ce diplomate kenyan, la détérioration des relations entre ces deux pays est parmi les grandes préoccupations de la CIRGL. M. Muburi-Muita insiste sur la consolidation des relations politiques entre ces deux pays voisins.
«Si ces dernières sont au beau fixe, beaucoup de défis s’en trouvent résolus. Si par contre ces relations sont au plus bas, tout devient paralysé », fait-il remarquer. Il en appelle à l’amélioration des relations entre le Burundi et le Rwanda.
L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies dans la région des Grands Lacs parle également d’une «situation très préoccupante». Saïd Djinnit confie avoir eu des consultations avec Denis Sassou N’guesso, président en exercice de la CIRGL pour chercher à venir à bout de la crise entre ces deux pays. Des initiatives qui selon lui n’ont connu de succès.
Ce diplomate algérien soutient la nécessité des efforts conjugués mais se dit penché beaucoup plus vers une résolution issue de la sous-région. «Même si l’Union africaine est impliquée dans ses efforts dans ce sens, elle doit travailler avec les leaders de la région auxquels des mandats ont été confiés.»
Ainsi, Saïd Djinnit prévoit rencontrer le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’guesso pour élaborer des mécanismes de solution à la crise entre le Burundi et la Rwanda.
Ce président de la CIRGL s’est vu confier, en octobre dernier, avec le président ougandais Yoweri Museveni, la mission «de prendre toute initiative visant à traiter des relations entre les pays de la région, particulièrement celles du Burundi et du Rwanda».
L’origine de l’actuel conflit entre ces deux pays remonte en 2015, au lendemain de la candidature du président Nkurunziza pour briguer un mandat contesté par une partie de la population burundaise. Kigali est accusé par Bujumbura d’entraîner militairement des réfugiés burundais installés au Rwanda suite à la crise pour déstabiliser le Burundi.