« Tu ne peux pas tenir un discours sur le bon voisinage, les échanges commerciaux pour, à la fin, traquer tel voyageur pour être Rwandais. Ça ce n’est pas ce qu’on appelle le bon voisinage. Ceux-là qui adoptent ces mesures de rétorsion contre les Rwandais sont curieusement les chantres de l’intégration régionale », a dit le Président Paul Kagame qui sort de son long silence depuis l’an 2017 avec les débuts de la traque, torture et refoulement des citoyens rwandais résidant ou voyageant en Uganda pour affaires diverses.
Pour lui, le Rwanda ne cherche noise à personne. « La question est chez nos voisins. Nous saurons comment collaborer avec ceux-là qui chantent l’intégration sans toutefois la mettre en pratique », a-t-il dit devant les quelques 2000 délégués venus de la communauté de base et la diaspora.
Le discours du Président Paul Kagame sonnait comme un état de la nation. Il a donc insisté sur les difficiles relations de bon voisinage avec les voisins du Rwanda.
« Pour arriver à une intégration régionale, nous devons tenir un même langage et travailler en collaboration. L'intégration c’est du donnant donnant. Ce n’est jamais du recevoir sans rien donner en retour. Tu ne peux pas héberger des mouvements et des activités destabilisants ton voisin et tolérer ou cautionner les attaques contre ton voisin et dire que tu prônes l’intégration régionale », a dit Paul Kagame pointant aussi du doigt le Burundi d'où sont parties il y a quelques mois des attaques qui ont fait des razzias dans le district de Nyaruguru en passant par les forêts de la Kibira (Burundi) et Nyungwe (Rwanda).
« Ça ce n’est pas le bon voisinage ! », a-t-il dit avant de décider qu’à la fin « quand quelqu’un continue à mener la vie dure à son voisin, les conséquences néfastes tombent sur lui ».
Une menace ? Un avertissement ?