L’information a d’abord été confirmée « off the record » à Jeune Afrique ce dimanche, depuis le Rwanda, où Moussa Faki, le président de la Commission de l’Union africaine, avait fait escale, samedi 19 janvier, après avoir assisté à l’investiture du président malgache Andry Rajoelina.
L’organisation panafricaine vient d’officialiser dans un communiqué la décision de reporter sine die la visite d’une délégation de haut niveau prévue à Kinshasa le 21 janvier. Cellec- devait être conduite par le Rwandais Paul Kagame, président en exercice de l’UA, et par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki.
Jeudi, à Addis Abeba, plusieurs chefs d’État et de gouvernement, réunis à huis clos, avaient appelé à la « suspension » des résultats électoraux fournis par la Ceni, à leurs yeux entachés de « sérieux doutes ». Selon nos informations, ils devaient proposer à Joseph Kabila l’alternative suivante : soit la Ceni proclame la victoire de Martin Fayulu ; soit une nouvelle élection inclusive devra se tenir, organisée par une personnalité consensuelle, à laquelle les opposants exilés seraient autorisés à concourir.
Premières félicitations pour Tshisekedi
La proclamation par la Cour constitutionnelle de la victoire de Félix Tshisekedi, dans la nuit de samedi à dimanche, semble avoir changé la donne.
Alors que Martin Fayulu a appelé la communauté internationale à ne pas reconnaître le président Tshisekedi, ce dernier a reçu les premières félicitations de dirigeants africains. La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a ainsi plaidé pour le « respect » de la « souveraineté » de la RDC. Outre l’organisation de l’Afrique australe, les présidents Uhuru Kenyatta (Kenya), John Pombe Magufuli (Tanzanie), Pierre Nkurunziza (Burundi) et Cyril Ramaphoza ont également félicité Félix Tshisekedi sur Twitter.