Lubumbashi : libération de 124 prisonniers graciés
Cent vingt-quatre prisonniers ont été libérés de la prison centrale de la Kasapa à Lubumbashi sur base de la mesure collective de grâce présidentielle signée le 29 décembre dernier. Cette libération intervient après celles de la prison de haute sécurité de Buluo à Likasi. La plupart des prisonniers graciés ont salué cet acte du chef de l’Etat.
Parmi ces 124 détenus libérés, on compte aussi bien des civils que des militaires. Cinq d’entre eux sont des femmes. Il s’agit de ceux qui étaient déjà condamnés à une peine de servitude pénale ou des travaux forcés inférieur ou égal à trois ans, ou ceux ayant déjà exécuté les trois quarts de leur peine à la date du 31 décembre 2018.
Le procureur général près la cour d’appel du Haut-Katanga, Basile Lumande, a saisi cette occasion pour exhorter ceux qui n’en sont pas bénéficiaires de profiter de ce temps qui leur reste à passer en prison pour s’amender. Aux prisonniers graciés, il leur a recommandé d’éviter tout acte de récidive.
Emues, les personnes libérées ont exprimé leur reconnaissance aux autorités du pays. Certains ont même promis d’être des modèles dans la société.
« Je suis ravi d’avoir la liberté aujourd’hui. J’avais commis des infractions, là, à l’extérieur. Raison pour laquelle j’ai été arrêté. Pour le moment, je vais chercher un travail, je vais changer de comportement ».
Très prochainement, la même activité sera menée à la prison de Boma à Kipushi, a indiqué le procureur général près la cour d’appel du Haut-Katanga.
La société civile dit craindre que certains criminels libérés à la faveur de la grâce présidentielle ne constituent un danger pour la population.
Le vice-président de la société civile de Butembo, Edgar Mateseo, redoute des actes de vengeance :
« Plusieurs criminels, (appelés) Kasukwistes, des voleurs de grand chemin viennent d’être remis dans la communauté ; curieusement, sans mesure d’accompagnement. Et nous nous inquiétons pour ce qu’ils vont devenir, parce qu’ils risquent de récidiver ou alors de faire vengeance contre ceux qui ont facilité leur arrestation ».
La société civile plaide donc pour que des mesures d’accompagnement soient prises par les autorités politico-administratives afin d’encadrer cette catégorie de bénéficiaires de la grâce présidentielle pour qu’ils contribuent au développement du pays.