Jan
24
2019

Les Pays-Bas soucieux du développement de l’entrepreneuriat au Burundi

Détermination, honnêteté, persévérance. Entre autres valeurs qui revenaient, ce mercredi 23 janvier, dans les propos des entrepreneurs conviés à la résidence de l’ambassadeur des Pays-Bas à Bujumbura. Des anciens partageaient leur éxpérience aux nouveaux.

«L’expérience et les connaissances constituent ce dont les entrepreneurs ont le plus besoin», a indiqué ce mercredi l’ambassadeur Caecilia Wijgers. Elle avait invité les entrepreneurs à sa résidence pour qu’ils échangent d’expériences.

Elle appelle les jeunes entrepreneurs à s’imprégner de différentes connaissances avant de se lancer. Le besoin du financement est relégué en deuxième position. «Quand ils ont un certain niveau, nous pouvons les accompagner financièrement».

Tous les entrepreneurs s’accordent à dire que le début est décourageant. Ketty Ruhara, 37 ans, fondatrice de deux entreprises exerçant dans le domaine des télécoms, parle des «débuts difficiles». Elle évoque des problèmes de moyens financiers, de rejet et de critiques de son idée par la société. Cependant, dit-elle, l’essentiel est de persévérer : «Il faut s’asseoir une journée, une nuit, et penser à la manière de composer avec ces challenges».

Mélance Buregeya, directeur général de Hope design, conseille aux entrepreneurs de travailler dur. «L’entrepreneur augmente ses heures de travail, gère son temps. Vous devez être déterminés, l’entrepreneur doit se faire une image de son but». D’après lui, le manque de moyens ne devrait pas constituer un obstacle.

L’impôt, un souci pour les entrepreneurs débutants

Outre cette détermination sur laquelle il insiste, M. Burageya recommande l’honnêteté, l’intégrité et l’amour du prochain. Après bientôt 10 ans d’expérience, il soutient que c’est par ces vertus que l’entrepreneur gagne la confiance dans la société.

Pour les jeunes entrepreneurs, l’état de l’entrepreneuriat au Burundi laisse à désirer. Donatien Nshimirimana, président de la Coopérative de traitement du miel, «Cotra-miel», soulève moult préoccupations. Il parle du manque de capital. C’est lui qui bloque le décollage pour beaucoup d’entrepreneurs.

Même un entrepreneur qui parvient à constituer son capital fait face à d’autres difficultés : La surimposition et le manque d’emballage en verre, selon le cas.

Concernant son entreprise, M. Nshimirimana évoque une instabilité de stock : «La matière première est là, les débouchés également. Mais le coût de l’impôt et la cherté des emballages ne favorisent pas l’achat d’une quantité suffisante».

www.iwacuburundi.org

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