Les activités de la riposte contre l’épidémie d’Ebola ont partiellement repris lundi 6 mai. Elles avaient été temporairement paralysées samedi à la suite des manifestations des motards dans la ville de Butembo (Nord-Kivu), actuel foyer de cette épidémie. Le ministère de la Santé prévient qu’à cause de cette situation, une augmentation du nombre des cas et de décès est attendue dans les prochains jours à Butembo et dans les zones de santé voisines.

Jusqu'à ce lundi, les équipes de la riposte contre Ebola ne vont pas sur le terrain à Butembo. Elles travaillent uniquement grâce aux comités locaux de riposte installés dans les différents quartiers de la ville.

Selon les sources du ministère de la Santé, depuis trois jours, la vaccination des contacts à haut risque s'effectue à un rythme minimal à Butembo et Katwa. Les enterrements dignes et sécurisés des personnes mortes d’Ebola dans la communauté restent aussi limités.

La surveillance épidémiologique d’Ebola est affectée : ainsi donc, on détecte moins les personnes malades d’Ebola et leur transfèrement aux centres de traitement ne se réalise pas.

Dans un communiqué publié dimanche, le ministère de la Santé prévient que cette situation aura comme conséquence une augmentation du nombre de cas et de décès d’Ebola dans les prochains jours à Butembo et dans les zones de santé voisines.

Samedi, des groupes des motards de Butembo ont manifesté pour protester contre le meurtre, la veille, de deux des leurs ; en érigeant des barricades sur plusieurs artères de la ville.

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