25 personnes arrêtées pour l'affaire du massacre de Yumbi
Les autorités de la République démocratique du Congo ont annoncé jeudi avoir arrêté 25 personnes dans le cadre d'une enquête sur un massacre perpétré dans une région reculée du nord-ouest du pays en décembre dernier, faisant des centaines de morts.
Selon l'ONU, 535 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été massacrées entre le 16 et le 17 décembre dans trois villages de Yumbi, un territoire situé à environ 300 km au nord de Kinshasa.
Plusieurs jours se sont écoulés avant que des détails sur le massacre ne soient apparus et il s'est écoulé encore du temps avant que le gouvernement reconnaisse que les autorités locales ont joué un rôle dans la violence.
Selon des enquêtes préliminaires de l'ONU en janvier, les massacres semblaient s'enraciner dans une rivalité intercommunale de longue periode.
Les victimes étaient pour la plupart des membres de la communauté de Banunu, ciblés par le rival Batende, qui s’était opposé au lieu de sépulture d’un chef de Banunu.
Mushobekwa, ministre des Droits de l'Homme,a rapporté que "des violations des droits ont causé 461 morts", y compris l'administrateur du territoire de Yumbi et trois soldats. 133 autres personnes ont été blessées par balles, coups de couteau ou brûlures, a-t-elle déclaré.
"Il y avait des responsables administratifs qui ont attisé les flammes et qui ont déjà été entendus par la justice militaire", a-t-elle déclaré.
Les autorités provinciales sont également à blâmer pour ne pas avoir pris de mesures pour prévenir la violence, a-t-elle déclaré.
"Ils ont péché par omission, par négligence", a-t-elle déclaré.
Après l'effusion de sang, le gouvernement a remplacé plusieurs responsables territoriaux, dont la police et les chefs du renseignement, le personnel de l'armée et le personnel administratif.
Par Theeastafrican