Le mouvement de retour volontaire continue surtout dans le camp de réfugiés burundais de Nduta. Ce mardi, le HCR a rapatrié plus de 150 familles constituées de 550 individus.

Ceux qui sont rentrés ce mardi sont principalement originaires des provinces de Makamba (Sud du Burundi), Ruyigi et Cankuzo (Est), toutes les frontalières avec la Tanzanie. Ils sont en tout 158 ménages regroupant plus de 550 personnes, la majorité étant constituée de femmes et d’enfants.

Nos sources à Nduta disent que ces Burundais ont d’abord passé 48heures dans les hangars d’attente avant d’être embarqués dans des bus très tôt le matin de mardi.

Certains réfugiés du camp de Nduta ont confié à SOS Médias Burundi que la plupart de ceux qui rentrent le font à cause de la famine. « Ils décident de se faire inscrire pour le retour volontaire mais en réalité, c’est suite à l’insécurité et la famine qui les guettent. Donc, on les force à rentrer en leur privant la nourriture », témoignent-ils.

Des réfugiés qui restent encore à Nduta demandent que leur sécurité soit assurée.

Ils disent que le danger qui les a poussés à fuir le pays n’est pas encore anéanti. « Des Imbonerakure commettent toujours des abus impunément, et des administratifs collaborent avec certains policiers pour traquer ceux qui ne sont pas du CNDD-FDD. Rentrer serait se jeter dans des griffes de l’assassin », expliquent-ils avant d’ajouter que même la terre d’exil est infiltrée par des éléments venus du Burundi pour les tuer comme ça se rapporte au camp de Nyarugusu.

Depuis le début de cette année, près de 2000 Burundais sont déjà rentrés.

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