mar
04
2020

L’Olucome décoche ses flèches contre le projet de loi des Finances 2020-2021

Le Conseil des ministres s’est réuni du 26 au 27 février 2020. Parmi les dossiers sur la table, le projet de loi des Finances publiques 2020/2021. Le gouvernement l’a approuvé.

Pour l’Exercice 2020-2021, les ressources totales du budget général de l’Etat sont estimées à 1.415,51 milliards de BIF contre 1.327,08 milliards de BIF pour l’exercice 2019-2020, soit une augmentation de 6,66%.

Quant aux charges, elles passent de 1.516,4 milliards de BIF en 2019-2020 à 1569,3 milliards de BIF pour l’exercice 2020-2021, soit un accroissement de 3,4%.

Le déficit global du budget général de 2020-2021 s’élève ainsi à 153,8 milliards de BIF contre 189,3 milliards de BIF pour l’exercice 2019-2020, soit une diminution de 35,5 milliards de BIF.

Pour y arriver, le gouvernement prévoit augmenter les recettes, de nouvelles mesures seront prises en vue d’élargir l’assiette fiscale, lutter contre la fraude et l’évasion fiscale, renforcer le recouvrement des arriérés, et surtout maîtriser les exonérations.

Pour Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, le gouvernement approuve et vote son budget sans tenir comptes les problèmes auxquels font face les citoyens. « C’est comme si la mauvaise gouvernance est ancrée dans la mentalité de nos dirigeants ».

Affirmer qu’il y a une reprise modérée de l’économie, déplore-t-il, le gouvernement du Burundi nie que son économie se trouve dans une situation très préoccupante et difficile.

Par ailleurs, cet activiste dans le domaine de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption trouve que la politique d’austérité annoncée dans ce projet est une ’’mascarade’’. « Les dépenses budgétaires ne cessent d’augmenter. Plus de 90% du budget finance le fonctionnement des services de l’Etat ».

Pour Gabriel Rufyiri, élargir l’assiette fiscale confirme que l’Etat va continuer à affaiblir le pouvoir d’achat de la population. « Ceci ne vient qu’empirer la situation déjà critique ».

Le président de l’Olucome doute par ailleurs de la capacité du gouvernement de pouvoir maîtriser les exonérations. « La loi des finances prévoit 18 milliards de BIF d’exonération. Mais, à la fin de chaque année, les exonérations accordées dépassent plus de 100 milliards de BIF».

www.iwacu-burundi.org

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