Depuis plus de trois mois, les réfugiés burundais du camp de Maheba district de Kalumbila en Zambie, vivent dans une peur panique causée par leurs voisins rwandais qui les qualifient d’inyenzi (cafards). Même si les autorités du camp sont au courant de la situation, pas de réaction de leur part.

Tout commence avec le mois de décembre 2019, quand dans des bistrots tenus par des Rwandais du camp des réfugiés de Maheba en Zambie scandent des chansons menaçant les réfugiés burundais dudit camp. Des activités sportives à l’instar de celles des imbonerakure sont également observées dans ce camp, où ces Rwandais injurient publiquement les Réfugiés burundais, les qualifiant des « Inyenzi », les cafards.

Selon les sources sur place de la Radio Peace FM, ce groupe de Rwandais n’a autre objectif, que celui de pousser les Burundais à regagner de gré ou de force leur patrie. Ces Rwandais ne s’inquiètent de rien dans ce qu’ils font contre les Burundais, car les autorités du camp et celles de l’administration du territoire en sont au courant, mais elles ne réagissent pas.

La situation inquiète les défenseurs des Droits Humains. La Coalition Burundaise des Défenseurs des Droits de l’homme des personnes Vivant dans des Camps des Réfugiés, CBDH / VICAR en sigle, dit ne  pas comprendre  ce que font les autorités et craint que d’un moment à l’autre la situation peut s’empirer.

Cette coalition demande aux autorités tant du camp que celles de l’administration d’assurer la sécurité de tous les Réfugiés burundais en Zambie plus particulièrement ceux du camp de Maheba, actuellement menacés par les voisins Rwandais du même camp. La CBDH/VICAR demande également la séparation des deux groupes si la tension persiste dans ce camp, qui abrite actuellement près de 30,000 Réfugiés burundais.

Radio Peace FM