Depuis 2015, les réfugiés burundais recevaient des vivres pour une durée de 28 jours.

Mais en cette période de Covid-19, ces Burundais vont recevoir la ration alimentaire de deux mois pour éviter des rassemblements de plusieurs personnes. (SOS Médias Burundi)

La mesure a été appliquée en premier lieu au camp de Mtendeli.

Lors de la réception de vivres de ce mois, les réfugiés ont d’abord cru qu’il s’agit d’une augmentation de la quantité avant d’être informés que la durée de consommation est prolongée jusqu’à deux mois. “Nous avons reçu du petit poids et de la farine de maïs qui vont durer 42 jours. Et pour le sel et l’huile de cuisine, la quantité devra couvrir 82 jours. Ce nouveau système concerne les vivres impérissables”, témoignent des réfugiés.

Le HCR explique qu’il veut observer des mesures de précaution pour la prévention contre le coronavirus, déjà déclaré en Tanzanie.

“Nous devons éviter toute activité liée au rassemblement de plusieurs personnes. Et même pour ces distributions de vivres, nous devons respecter la distance d’1m entre les bénéficiaires et ces approvisionnements sont répartis sur plusieurs jours”, expliquent les agents du HCR.

Colère des réfugiés

“Ça va être dur pour nous. Sans doute que ces vivres d’une quantité insuffisante déjà, ne vont même pas durer un mois. Et imaginez-vous comment patienter pour une période de deux ou trois mois en attendant un autre round de distribution! c’est le pire”, se lamentent certains d’entre eux.

D’autres saluent la réforme mais demandent qu’il y ait des mesures

d’accompagnement. « Demain, ces vivres vont se trouver dans les marchés et boutiques. Les réfugiés vont sans doute les vendre pour avoir un peu d’argent. Et vous le savez, on ne peut pas s’infliger un Jeûne alors que nous avons de la nourriture chez nous. Nous préférons bien manger au moins un mois et affronter la famine le reste du temps. Raison pour laquelle nous réclamons le paiement en cash à coté des vivres comme c’est le cas pour nos compatriotes exilés au Rwanda”, ajoutent-ils.

Le nouveau système de distribution des vivres devra aussi être appliqué dans deux autres camps accueillant des Burundais à savoir Nduta et Nyarugusu.

La Tanzanie qui a donné refuge à ces Burundais a déjà confirmé plus de 80 cas de coronavirus.

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