Burundi-UE : des parlementaires européens exigent le maintien des sanctions contre le Burundi
Dans une correspondance adressée à M. Josep Borrell Fontelles, haut représentant de l’UE aux affaires étrangères et politique sécuritaire, aussi vice-président de la commission européenne, des parlementaires européens disent que le Burundi a continué de violer les droits humains et les principes démocratiques prévus par l’article 96 de l’accord de Cotonou qui lie ce pays de l’Afrique de l’est et les 27. (SOS Médias Burundi)
Ils sont 43 à avoir signé la correspondance. Selon eux, les droits humains n’ont cessé d’être violés par les services de l’État au Burundi. « La violation du droit à la vie, les enlèvements ou les disparitions forcées, les violences basées sur le genre, la torture, les arrestations et détentions arbitraires contre les opposants sont encore là », disent les signataires de la correspondance.
Ils ajoutent que « les messages de haine contre les opposants et les ethnies minoritaires » sont encouragés par les cadres de l’Etat y compris le chef de l’État, le président de l’Assemblée Nationale, le premier ministre et le secrétaire général du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. « La reprise du dialogue et de la coopération entre le Burundi et l’UE est essentielle, mais ne peut pas être envisagée sans preuve du gouvernement de montrer l’amélioration des droits humains », clarifie le document des 43 parlementaires européens.
Ils exigent notamment la levée des mandats d’arrêt « injustement infligés » contre les journalistes et les défenseurs des droits humains qui ont été accusés d’avoir trempé dans la tentative de coup d’Etat raté du 13 mai 2015.
Quant aux défenseurs des droits humains en détention « illégale », ils exigent leur libération « immédiate et sans conditions ».
Depuis 2016, l’UE a pris des sanctions contre le Burundi à la suite du mandat controversé de feu Pierre Nkurunziza annoncé fin avril 2015, une annonce qui est à la base d’une crise dont ce pays de l’Afrique de l’est souffre encore.
Ce jeudi, le gouvernement a engagé un dialogue politique avec la représentation de l’UE dans le pays en vue de renarmaliser les relations avec son premier bailleur de fonds. Les deux parties ont indiqué qu’ils n’ont pas d’autre choix que « de réussir «
Dans un tweet, le conseiller principal chargé de la communication à la présidence Willy Nyamitwe a indiqué que « Les députés européens sont loin de la réalité. Certains obt signé sans savoir que ceux qu’ils qualifient de « journalistes » ou de « défenseur des droits de l’homme » ne sont que des putschistes en cavales, recherchés pour crimes commis en 2015″.
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