Pour la RDC, la mise en œuvre de l’Accord de Paris se traduit, entre autres, « par une contribution déterminée à l’échelle nationale qui prévoit une réduction de 17% des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Cette contribution se chiffre à environ 21 milliards de dollars et prend en compte aussi bien des actions d’atténuation que d’adaptation », a affirmé M. Tshisekedi.
Eu égard à l’important potentiel forestier dont elle dispose, selon lui, la République démocratique du Congo s’attèle « à mener des actions qui permettent, non seulement, la protection de nos forêts mais aussi leur gestion efficiente, tout en nourrissant l’ambition de restaurer notre couvert forestier à 63,5% à l’horizon 2030. Parmi ces actions figure, notamment, l’ambitieux programme intergénérationnel de reforestation qui prévoit de planter 1 milliard d’arbre d’ici 2023, sur toute l’étendue de notre territoire national. »
Le bassin du Congo
En tant que président de la RDC, Félix Tshisekedi s’emploie à protéger au mieux les forêts tropicales du bassin du Congo ainsi qu’à travailler avec les pays voisins et la communauté internationale pour ce faire. Ces forêts s’étendent sur six pays d'Afrique centrale et forment le bassin du Congo qui contient près de 2 millions de kilomètres carrés de forêt tropicale.
Le bassin du Congo abrite également le plus grand complexe de tourbières tropicales de la planète, contenant 30 milliards de tonnes métriques de carbone, soit trois années d'émissions mondiales. « Cependant, en toute franchise, ces forêts sont en danger. L’exploitation illégale du bois et d’autres matières premières, ainsi que la consommation incontrôlée d’énergie, menacent le « deuxième poumon » du monde. Nous pouvons améliorer la vie des personnes vivant dans ces zones en combattant les activités de corruption et en mettant en œuvre une production d'énergie durable et de meilleures pratiques agricoles », a reconnu le président congolais.
100 dollars la tonne
Dans son allocution, Félix Tshisekedi fait remarquer que les mécanismes financiers existants ne permettent pas l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris, ni par leurs dispositifs, ni par leur coût de mise en œuvre :
« Le prix actuel du carbone forestier fixé à 5 dollars la tonne n'est ni équitable, ni réaliste. En outre, l’atteinte de la neutralité carbone ne pourra se matérialiser sans la prise en compte de la conservation et de la régénération des forêts. A cet effet, un prix juste du carbone forestier qui intègre les opportunités abandonnées devrait s’élever à au moins 100 dollars la tonne. »
Le président américain, Joe Biden, a invité quarante dirigeants mondiaux, dont le Congolais Félix Tshisekedi, au sommet des dirigeants sur le climat qu’il organise les 22 et 23 avril.
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