Le Burundi se dote d’une cartographie multirisque
Dans un atelier sur la restitution des cartographies des risques ce 14 décembre, le gouvernement du Burundi a reçu de l’Organisation internationale des migrations (OIM) une carte multirisque du Burundi par commune. Le directeur général de la Protection civile dit que cet outil sera utile dans la prévention des risques et catastrophes.
Selon Anicet Nibaruta, directeur général de la Protection civile et de la gestion des catastrophes, la cartographie s’est référée sur cinq aléas dont les pluies torrentielles, les inondations, les glissements de terrains, les vents violents et les séismes.
Il fait savoir que les termes de référence n’ont pas tenu compte de la sécheresse lors de l’élaboration de la carte : « Sachant son incidence sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, nous recommandons à l’équipe des experts nationaux de pouvoir intégrer cet aléa tout comme d’autres nouveaux risques ».
En ce qui est de l’utilité de la cartographie multirisque, Anicet Nibaruta indique qu’elle va permettre au gouvernement du Burundi de mieux comprendre les risques et catastrophes pour mieux les gérer.
« Différents acteurs de la vie nationale vont s’y référer pour établir des planifications sectorielles pour le développement socio-économique. Il s’agit essentiellement des secteurs des infrastructures, de l’agriculture, de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire et des services fonciers », explique Anicet Nibaruta. Et d’ajouter qu’on ne peut plus parler de développement sans tenir compte de la notion des risques.
Le directeur général de la Protection civile rappelle que la cartographie multirisque est un outil d’anticipation et de prise de décision pour mieux se préparer à gérer les risques.
Pour Jérémie Nyogoza, conseiller dans la direction des titres fonciers et du cadastre national, la cartographie multirisque sera aussi bénéfique dans le secteur des titres fonciers : « Elle va nous aider à ajuster nos services avec les données actuelles de même que la planification appropriée par rapport aux plans que nous avons ».
Il explique que le secteur des titres fonciers avait des cartes anciennes et des plans cadastraux qui ne correspondent plus aux réalités actuelles.
Selon lui, la direction cadastrale devra dans l’avenir tenir compte des changements climatiques pour que les personnes en quête des titres de propriété ou des parcelles pour les investissements devront être orientées vers les zones qui ne sont pas à risque.
Sur 113.408 personnes déplacées estimées par l’OIM en septembre 2021, 83% ont été déplacées par des catastrophes naturelles. Selon la même organisation, la cartographie des risques est conçue pour créer une culture de compréhension des risques qui peut conduire à la création des systèmes d’alerte précoce, de plans d’urgence et d’atténuation.
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