Détournement de la réalité cruelle des pertes militaires Burundais
Le discours du Général de Brigade Gaspard Baratuza, porte-parole de l’armée burundaise, se révèle être un effort désespéré de dissimulation face à l’inexorable réalité du terrain, une tentative de maintenir une version officielle qui se désagrège sous le poids de l’évidence.
En rejetant les allégations de pertes militaires burundais aux mains du M23, il déploie une argumentation frêle et superficielle, s’appuyant sur des critères aussi futiles que la morphologie des soldats capturés.
Or, ces déclarations se heurtent à la prolifération de preuves irréfutables : des images et des témoignages accablants, qui dévoilent des uniformes burundais et confirment la présence de ses troupes sur le front.
Cette posture relève d’une stratégie de manipulation, façonnée par une proximité idéologique embarrassante avec les FDLR et une cupidité institutionnelle omniprésente, dont les conséquences désastreuses se manifestent sur le champ de bataille du Nord-Kivu.
Là, les militaires burundais, pris dans un engrenage militaire impitoyable, affrontent la détermination implacable du M23, sacrifiant des vies humaines sur l’autel d’intérêts personnels et d’ambitions politiques malavisées.
Le discours du Général, loin de convaincre, aggrave la déconnexion des autorités burundaises avec les réalités tragiques du conflit, risquant d’entraîner le pays dans un abîme de perte de crédibilité.
L’argumentation du Général de Brigade Gaspard Baratuza, porte-parole de l’armée burundaise, semble se diluer comme un mirage face à la réalité brute des pertes humaines et des enjeux géopolitiques qui secouent la région.
En cherchant à nier, avec véhémence, les allégations concernant la capture ou la mort de soldats burundais par le M23, le porte-parole tente de maintenir une version officielle dont la vacuité ne fait que souligner l’écart avec la vérité, une vérité éclatante, largement accessible au grand public, et bien plus cruelle que les discours lénifiants des autorités.
Le narratif du Général, qui exclut toute possibilité que les soldats capturés soient burundais, en invoquant des arguments aussi fragiles que la morphologie ou le style vestimentaire, semble à la fois forcé et déconnecté de la réalité du terrain.
En se basant sur des éléments superficiels, Baratuza prétend que les prisonniers ne sont pas des militaires burundais, pourtant, les images véhiculées, visibles dans l’espace public, montrent clairement des soldats portant des uniformes burundais.
Cette défense, loin d’être convaincante, est minée par l’évidence d’une réalité bien plus tragique et, dans sa forme, se présente comme un effort désespéré pour masquer les pertes colossales d’hommes envoyés à la guerre. Un chapelet d’images et de témoignages qui contredisent le récit officiel, mais que le gouvernement semble vouloir ignorer avec une obstination dangereuse, mettant ainsi en péril sa propre crédibilité.
Cette dissimulation grossière des faits trouve son origine dans un discours idéologique bien plus large, enraciné dans des alliances douteuses et une proximité idéologique avec des groupes tels que les FDLR, qui n’ont cessé de semer le chaos dans la région.
L’argumentation du général occulte également la cupidité institutionnelle qui règne au sommet de l’État burundais. Un état dont les décisions, motivées par des intérêts personnels et politiques, ont conduit à des choix irrationnels aux conséquences dévastatrices.
La présence de l’armée burundaise sur le front du Nord-Kivu, en dépit de la détermination farouche du M23, reflète cette fuite en avant tragique, un sacrifice de vies humaines au nom de logiques de pouvoir et de profits personnels.
Au cœur de cette guerre, les militaires burundais se trouvent pris dans un piège mortel, où la promesse d’une victoire rapide s’effondre face à la réalité cruelle de l’impasse militaire. Les pertes colossales sur le terrain sont le produit d’un calcul imprudent et d’une arrogance politique, où l’objectif de préserver des gains personnels l’emporte sur la vie des soldats envoyés au combat.
Ce déni, et ce silence sur les pertes humaines, rappelle un autre temps, où les sacrifices étaient manipulés pour servir les ambitions d’une élite insensible à la souffrance de son peuple.
Dans un monde où la transparence et l’accès à l’information deviennent des exigences inévitables, ce type de discours semble de plus en plus risqué.
Si le Burundi persiste à clamer que ses troupes ne subissent aucune perte, les preuves contraires continueront de se multiplier, effritant progressivement la façade d’un pouvoir qui, loin d’offrir des réponses à ses citoyens, tente désespérément de conserver son image en utilisant la désinformation.
Une stratégie qui, tôt ou tard, se heurtera à la réalité indéniable de l’Histoire et à la mémoire collective des peuples qui ne peuvent être dupés par de tels artifices.
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