Affaire Jacques Bihozagara : les USA et la Belgique exigent une enquête
Après la réaction du gouvernement rwandais sur la mort de l’ancien diplomate et ancien ministre Jacques Bihozagara dans une prison du Burundi, c’est le tour des Etats-Unis d’Amérique et la Belgique.
L’envoyé spécial des Etats-Unis d’Amérique dans la région des grands lacs, Thomas Perriello, a ce jeudi déploré les conditions dans lesquelles cet ancien diplomate rwandais a été détenu au Burundi, « sans procès ».
« Jacques Bihozagara est décédé après avoir été détenu pendant des mois sans procès dans des conditions effroyables dans la prison au Burundi », reproche-t-il dans son message sur twitter.
L’envoyé spécial des Etats-Unis exige que « le Burundi devrait enquêter immédiatement sur des rapports crédibles de mauvais traitements infligés aux prisonniers ».
De sa part, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, s'est dit vendredi "fortement préoccupé" par le décès de l'ancien diplomate et ministre rwandais Jacques Bihozagara lors de sa détention au Burundi.
"Nous appelons [le Burundi] à une enquête indépendante sur les faits et les conditions de détention et à libérer tous les prisonniers politiques", a indiqué le ministre belge des Affaires étrangères sur Twitter.
Jaques Bihozagara, une ancienne figure politique du Rwanda, est mort subitement ce mercredi dans des circonstances non encore élucidées, dans la prison centrale de Mpimba au Burundi. Il avait été arrêté par les éléments du service de renseignement de Bujumbura et détenu en décembre dernier pendant qu’il faisait du commerce au Burundi.
Le gouvernement rwandais a demandé aux autorités burundaises de faire toute la lumière sur la mort de Bihozagara qui avait « été détenu illégalement et privé de toute visite de la famille ».