Bruxelles -  Aujourd’hui l’Union Européenne a annoncé une aide humanitaire de 10 millions d’euros en faveur des Burundais qui ont dû fuir leur pays. Cette enveloppe vient s'ajouter aux 12,2 millions d'euros déjà mobilisés depuis le début de l'année, ce qui porte à 36,2 millions d’euros l’aide humanitaire mobilisée par l'UE depuis mai 2015. Contacté par Infos Grands Lacs, le porte-parole de la Commission européenne en charge du développement et de l’aide humanitaire, Alexandre Polack assure que « cette aide supplémentaire vise à apporter un soutien aux personnes dans le besoin, notamment dans les domaines de l’alimentation, de la santé et de l'abris, et à améliorer les conditions de vie en général des réfugiés, surtout en Tanzanie. On estime à plus de 260.000 le nombre de personnes qui ont dû quitter le Burundi depuis avril 2015 », poursuit-il, « et la moitié d’entre elles sont des enfants. La grande majorité se trouve sur le territoire tanzanien, et notamment dans le camp de Nyarugusu qui est devenu l’un des camps de réfugiés les plus surpeuplés de la planète où les risques d’épidémies et d’infections sont élevés ». Par ailleurs, « les conditions d’hébergement très précaires exposent les personnes les plus vulnérables ».

Dans cet entretien, Alexandre Polack tient aussi à souligner que les réfugiés Burundais ne sont pas privilégiés par rapport à leurs concitoyens qui sont restés au pays. « Au début du mois de mai, nous avons annoncé une aide directe de 55 millions d’euros à la population au Burundi, dont 40 millions d’euros pour l’accès aux soins de santé et le reste pour le développement rurale et la nutrition. Face à l’impasse politique actuelle, nous allons continuer à soutenir directement le peuple burundais », sans passer par les services étatiques du pays qui ne reçoivent plus de fonds européens depuis la suspension de l'appui budgétaire de l'UE.

Propos recueillis par Joshua Massarenti pour Infos Grands Lacs, en collaboration avec Vita/Afronline (Italie).