Alexandre Polack (Porte-parole de la Commission européenne): “La mission européenne d’observation électorale ne reviendra au Burundi que si les conditions seront réunies”
“Depuis les Accords d’Arusha, l’Union Européenne a toujours soutenu le renforcement de la démocratie au Burundi. Il était donc naturel de soutenir le processus électoral burundais et de permettre cette mission. Mais pour que ces élections fonctionnent, il faut que les conditions minimales soient remplies. Or, l’analyse de la mission qui était déjà mise en place montre que ces conditions ne sont pas réunies afin que des élections se tiennent de manière calme et apaisé”. C’est ce qu’a déclaré à Infos Grands Lacs Alexandre Polack, porte-parole de la Commission européenne.
Ces propos font suite à la décision prise aujourd’hui par la Haute Représentante de l’Union Européenne pour les Affaires étrangères, l’italienne Federica Mogherini, de suspendre la Mission d’observation électorale au Burundi. À l’origine de cette décision, Polack évoque “le climat de violence et d’intimidations contre l’opposition et la société civile, la restriction des médias, une utilisation excessive de la force contre des gens qui cherchent à manifester pacifiquement et à un manque de confiance envers les autorités électorales”.
“Nous souhaitons évidemment que ces élections aient lieu, lorsque les conditions seront réunies”, a ajouté le porte-parole de la Commission européenne. Si elles le seront, l’UE fera en sorte que “la mission électorale revienne. Et c’est pour cela que nous encourageons les efforts déployés par le Représentant Spécial des Nations Unies, l’Union Africaine et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, afin d’aboutir à un réel dialogue” et instaurer “un climat électoral apaisé”.
Propos recueillis à Bruxelles par Joshua Massarenti pour Infos Grands Lacs, en collaboration avec VITA/Afronline (Italie)