ANAGESSA : Vers la vente des récoltes de maïs conservée dans les stocks publics
Dans un point de presse animé ce 25 novembre, le ministère de l’Agriculture a annoncé qu’il procédera à la vente du maïs se trouvant dans les stocks de l’Agence nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (ANAGESSA) depuis ce 28 novembre. Un kilo sera vendu à 1.200 BIF.
« Après avoir constaté la hausse exponentielle des prix du maïs sur le marché, le gouvernement du Burundi a décidé de revendre à la population la récolte du maïs conservée dans les stocks de l’Anagessa à des prix raisonnables à partir de ce lundi 28 novembre », a indiqué Prosper Dodiko, secrétaire permanent au Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage.
Selon lui, un kilo de maïs grains secs sera vendu à 1.200BIF : « Chaque famille sera représentée par un individu et aura accès à une quantité inférieure ou égale à 50 kg ».
Il a précisé que la vente s’effectuera dans des communes où la récolte de maïs a été collectée et achetée par l’Anagessa. D’après lui, les communes ayant une grande quantité pourront le vendre dans les autres communes où la récolte a pourri dans les stocks ou celles ayant une petite quantité.
Le secrétaire permanent au ministère de l’Agriculture a souligné que les commerçants ne sont pas concernés par cette campagne : « C’est une occasion pour la population de s’approvisionner en grains secs de maïs au prix abordable, en ce moment où un kilo s’achète à plus de 2.000 BIF sur le marché. Les commerçants seront servis après ».
Selon lui, la vente sera coordonnée par une équipe composée de cadres de la primature et d’autres provenant du ministère de l’Agriculture, du ministère du Commerce et celui des Finances : « Les administratifs et les forces de l’ordre vont aussi coordonner la vente dans les communes pour éviter que des commerçants s’approvisionnent en grains de maïs pour les revendre à des prix exorbitants ».
A la question de savoir la quantité de maïs se trouvant dans les stocks de l’Anagessa, Prosper Dodiko a botté en touche : « Il faut attendre que l’équipe technique fasse son travail, détermine la quantité qui est en bon état et celle qui a pourri. Après, on saura la quantité prête à être vendue ».
En outre, il a affirmé que l’Anagessa n’a pas du personnel ni de matériel suffisants. Selon lui, le ministère de l’Agriculture prévoit renforcer les ressources humaines de cette agence : « On donnera aussi à cette agence du matériel surtout des palettes et des sacs pour mieux conserver la récolte du maïs ».
Rappelons que le prix d’achat pour le maïs grains secs proposé aux producteurs, lors de la campagne de collecte et d’achat des produits vivriers de mars cette année, était de 800 BIF par kilo.
Cette vente survient des jours après la publication sur les réseaux sociaux des photos montrant des grains de maïs pourrissant dans les stocks de l’Anagessa.
Ce 27 octobre, le directeur général de cette agence, Evariste Manirambona, a été suspendu par le ministre de l’Agriculture l’accusant de « manquement professionnel entraînant des pertes énormes au sein de l’agence ».
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