Augmentation massive des réfugiés burundais au Rwanda
Nous sommes dans la cellule de Biryogo du secteur Gashora, dans le district de Bugesera, tout près du lac Mirayi. Des vieux, hommes, femmes, enfants, tous Burundais sont regroupés massivement dans ce site d’accueil. Presque tous curieux, certains marchent silencieusement derrière tout étranger à leur première vue; d’autres, assis, semblent attendre quelque chose. Vers le soir, un grands bus du HCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Refugiés), rempli d'autres, arrive. C’est le même mouvement quotidiennement, déclarent les réfugiés.
A part le premier jour où ce site a accueilli plus de 800 réfugiés, chaque jour apparaissent 300 réfugiés en moyenne ; renchérit Azarie KARANGWA, chargé de la supervision de ce site. Et le nombre des burundais réfugiés sur le sol rwandais est estimé à plus de 9000 dont 7000 dans le camp situé dans le district de Bugesera.
Selon certains de ces réfugiés, une vie dure mais paisible est meilleure que celle pleine de nourriture sans sommeil. De surcroit, ils paniquent toujours du fait qu’ils sont accueillis tout près de la frontière du pays qu'ils ont fui ! Les jeunes enfants se lamentent d’avoir abandonné le banc de l’école ; ils craignent de leur avenir.
Pour le déplacement des camps des réfugiés vers l’Est du Rwanda
M. Jean Claude Rwahama, en charge des réfugiés au Ministère de la gestion des Catastrophes et des Réfugiés (MIDIMAR) au Rwanda, fait savoir que l’autorité rwandaise tient à cœur les problèmes de ces réfugiés. « On est en train de préparer un endroit sûr dans le district de Kirehe, là ils vivront à leur aise, et si rien tout marche comme prévu, on commencera leur déplacement dès demain », ajoute-t-il.
Ces réfugiés burundais ont franchi la frontière rwandaise depuis le 31 mars dernier, par crainte de la violence qui, selon eux, peut dégénérer en guerre civile. Une incertitude qui alimente les tensions à l’approche des élections présidentielles au Burundi.
Au Rwanda, Adeline Umutoni pour Infos Grands Lacs
Un extrait de l'Interview du Responsable au Ministère de la gestion des Catastrophes et des Réfugiés, en Kinyarwanda