Bannissement des vêtements d’occasion: Le Rwanda risquerait des sanctions des Etats-Unis
Récemment, le bureau du représentant américain au commerce, a annoncé l’ouverture d’une révision sur l’éligibilité du Rwanda, de la Tanzanie et de l’Ouganda pour bénéficier des possibilités de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) ; une loi dont le système permet à plusieurs produits en provenance d’une quarantaine de pays d’Afrique subsaharienne de bénéficier d’un accès préférentiel au marché américain.
Cette loi américaine adoptée en 2000 exempte de droits de douane sur l’ensemble de produits en provenance d’Afrique subsaharienne ; Elle fût récemment renouvelée par le Président Obama en 2015.
D’après le communiqué de presse du bureau, cette décision a été influencée par la pétition déposée par l’association SMART "Secondary Materials and Recycled Textiles Association" en charge de la fabrication de vêtements d’occasion; une pétition qui concerne en grande partie le Rwanda, la Tanzanie et l’Ouganda, après qu’ils aient décidé de bannir les vêtements d’occasion pour promouvoir le secteur Industriel dudit communauté.
Il se trouve qu’en passant par l’AGOA, le Rwanda, la Tanzanie et l’Ouganda ont envoyé en Amérique, des produits avec une valeur de 33 millions de dollars en 2015, de 43 millions de dollars en 2016; alors que les produits envoyés par l’Amérique étaient de 257 millions de dollars en 2015 et de 281 millions de dollars en 2016.
“Impossible de promouvoir le secteur industriel en favorisant les vêtements d’occasion" a dit le ministre en charge du Commerce et de l’Industrie, François Kanimba, “Notre décision ne regardait pas tel pays, elle a été prise en fonction de tout pays avec qui on exerce le commerce. La vérité est qu’en général, les vêtements d’occasion ont dû au fait que leurs impôts ont été augmentés; et ce n’est pas ceux qui proviennent d’Amérique seulement.”, a-t-il déclaré.