De son exil au Rwanda, Bob Rugurika, garde un œil très attentif sur ce qui se passe dans son pays, le Burundi. De Kigali, le directeur de la RPA dénonce « des exécutions extra-judiciaires qui sont toujours en cours au Burundi, et notamment à Bujumbura, où selon mes informations, des personnes incarcérées illégalement auraient été exécutées près de l’aéroport de Bujumbura ».

Ces accusations font partie d’un témoignage de Rugurika diffusé hier soir à Bruxelles lors d’une conférence qui s’est tenue à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et à laquelle ont participé de nombreuses personnalités belges, comme le chef de cabinet du ministre de la coopération au développement, Peter Moors, les députés européennes Isabelle Durant et Marie Arena, et le professeur émérite de l’ULB, Eric David.

Dans son témoignage, Bob Rugurika demande à « la Belgique et à l’Union Européenne d’utiliser de leur influence pour faire pression sur le gouvernement burundais et le président Pierre Nkurunziza pour mettre un terme aux violences qui sévissent au Burundi ». 

Le directeur de la RPA a par ailleurs plaidé pour « une réouverture des médias burundais qui ont été détruits » durant la tentative de putsch manqué du 13 mai dernier et « au cours de laquelle la RPA a été incendiée » dans un acte qu’il juge « prémédité ».

Enfin, Bob Rugurika attire l'attention sur "la présence des réfugiés dans les pays voisins". Parmi eux, certains "vont essayer de rentrer au Burundi sous forme d'une résistance", alors que d'autres "vont essayer de fuir vers l'Europe". 

Propos recueillis par Joshua Massarenti pour Infos Grands Lacs, en collaboration avec VITA/Afronline (Italie).