juin
12
2017

Bujumbura : des boutiques ravagées par un incendie en plein centre-ville

Plusieurs petits magasins et kiosques situés entre le siège de la Regideso et la galerie Le Parisien se trouvant en face de la Banque de Crédit de Bujumbura ont été dévastés par le feu dans l’après-midi de ce samedi 10 juin.

Selon des témoins sur place, c’est grâce à l’intervention des camions anti-incendie de la police que ce supermarché n’a pas pris feu. Mais il a été touché par les flammes du côté ouest, ce qui a créé la panique occasionnant des bousculades.

«Quand les gens à l’intérieur ont vu la fumée s’élever, tout le monde s’est précipité vers les escaliers pour sortir de l’immeuble. Il y a eu quelques blessés lors de ce remue-ménage général », témoigne un jeune vendeur d’habits.

«C’est dans la précipitation que plusieurs commerçants ont emporté avec eux quelques biens laissant sens dessus dessous leurs échoppes. C’était le sauve-qui-peut », ajoute un fripier de la galerie Le Parisien.

Selon plusieurs témoins, le feu est parti d’un salon de coiffure situé dans la galerie située entre ce supermarché et la Regideso. «Nous avons vu des étincelles sortir des fils électriques, le feu est vite parti consumant tout dans ce salon de coiffure. Il s’est vite répandu et l’incendie a gagné les autres kiosques se trouvant dans cette galerie», raconte une vendeuse de pagnes installée non loin de ce salon de coiffure.

C’est la faute aux mauvaises installations

Dans cette galerie, indique un tailleur du coin, les corridors sont étroits et rendent toute intervention difficile. Des coiffeuses et leurs clientes se retrouvent dans cette allée, elle est également partagée par ceux qui offrent des services de pédicure et de manucure. «Tout ce monde a détalé quand la fumée est devenue épaisse. Les divers articles étalés à même le sol vont de la friperie au matériel de bureau en passant par des habits de mariage à louer, tout cela est parti en fumée».

C’est dans une sorte de hangar que l’on retrouve plusieurs tailleurs avec leurs machines à coudre et dans une autre partie de ce hangar, plusieurs rangées de repasseurs d’habits raccommodés ou retouchés.

«Cet incendie n’a pas épargné cette partie de la galerie, bon nombre d’entre eux utilisent des fers à repasser à charbon mais il y en a qui ont des fers à repasser électriques mais les installations sont hasardeuses», témoigne un tailleur.

Il se dit, d’un air taquin, ’’rescapé de l’ancien marché central de Bujumbura’’. «Je ne sais pas si nos machines à coudre seront épargnées. La fumée a vite envahi les lieux et on se bousculait pour sortir».

Le premier camion anti-incendie de la police est arrivé sur les lieux un quart d’heure après l’éclatement de cet incendie. Ces camions ont fait plusieurs navettes luttant contre les flammes pour venir à bout de cet incendie.

Les policiers ont vite pris position sur cette avenue. «Ils ont bouclé le périmètre pour faciliter l’intervention de ces camions anti-incendie et empêcher les petits bandits de faire le malin. Il y a des commerçants qui ont pu sauver quelques marchandises», relate un passant.

Du côté de la galerie Le Parisien, raconte un marchand, il y en a même qui ont précipité leurs articles par terre du haut du deuxième étage.

http://www.iwacu-burundi.org

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